Le manque d’épargne-retraite pourrait coûter 1 300 milliards de dollars au gouvernement des États-Unis et aux différents états américains.

Les États-Unis devront creuser encore davantage leur déficit public pour soutenir la proportion grandissante de ménages qui se retrouvent à la retraite sans les moyens de subvenir à leurs besoins.

C’est que le nombre de ménages âgés financièrement vulnérables augmentera de 43 % d’ici 2040, pour atteindre 32,6 millions dans 17 ans. En 2020, il y avait 22,8 millions de ménages dans cette situation où le revenu annuel est inférieur à 75 000$, indique une étude de Pew Charitable Trusts.

Le gouvernement fédéral devra donc débourser pas moins de 964 milliards de dollars d’ici vingt ans, tandis que les États devront verser 334 milliards de dollars, évalue l’étude.

L’augmentation du nombre de retraités financièrement vulnérables alourdira la pression sur les finances publiques, d’autant plus que la croissance de la population retraitée dépassera celle de la population en âge de travailler. Les recettes fiscales tendront donc à baisser relativement au coût croissant du soutien public à apporter aux retraités.

Les États peuvent limiter le fardeau financier qui les attend en offrant des programmes d’épargne-retraite aux travailleurs qui ne disposent pas de régime d’employeur, suggère l’étude. Onze états effectuent déjà des retenues automatiques sur salaire pour de tels travailleurs, permettant de mettre de côté entre 105 et 190 dollars par mois, en moyenne.

En doublant ce montant, le déficit d’épargne-retraite serait entièrement comblé d’ici 30 ans, pointe l’étude de Pew Charitable Trusts.