Le gel des prix des médicaments reconnus par le régime public d’assurance, décrété en 1994, sera aboli en avril prochain, ouvrant ainsi la porte à des hausses substantielles des prix.
Le gouvernement Charest s’est donc plié à l’argumentaire des compagnies pharmaceutiques qui réclament depuis des années le dégel des prix de leurs produits. En vertu d’une entente de trois ans qui devra franchir plusieurs étapes avant d’entrer en vigueur, les pharmaceutiques pourront hausser progressivement le prix de leurs produits.
Le ministre de la Santé, Philippe Couillard a tenté de se montrer rassurant en indiquant qu’il entend limiter d’éventuelles augmentations à l’indice du coût de la vie, soit 2% pour la dernière année.
La loi actuelle prévoit qu’un assuré du régime public d’assurance, un régime qui couvre 3,2 millions de Québécois, ne peut payer plus de 950 $ par an pour ses médicaments. Au-delà de ce montant, c’est le gouvernement qui paye la note.
Actuellement, le Québec n’inscrit sur sa liste que des médicaments dont il est certain que personne ailleurs au pays ne paye moins cher que lui. Cette politique a eu comme principal effet de maintenir artificiellement bas le prix des médicaments partout au Canada. Les médicaments coûtent ainsi environ 40% moins cher au Canada qu’aux États-Unis.