Les employés canadiens auront droit à une augmentation salariale de 2,6 % en moyenne en 2019 et en 2020, selon une enquête de Mercer.

Les budgets d’augmentation au mérite ont ainsi légèrement augmenté en 2019, pour atteindre 2,6 %, si on exclut les organisations ayant instauré un gel salarial. La firme de consultation prévoit que les budgets d’augmentation au mérite demeureront à ce taux en 2020.

Avant 2019, les budgets d’augmentation au mérite s’étaient maintenus à 2,5 % au cours des trois années précédentes. Toutefois, les pourcentages globaux de cette année ne reflètent pas les écarts considérables qui existent selon les secteurs. En fait, les secteurs les plus recherchés, comme les technologies, ont choisi d’accorder un demi-point de pourcentage de plus (3,2 %) aux augmentations au mérite, démontrant une concurrence plus féroce pour attirer les meilleurs talents.

Signe que les entreprises veulent retenir leurs meilleurs talents, les employés les plus performants ont obtenu 1,85 fois l’augmentation de salaire d’un employé ayant un rendement moyen en 2019.

Budgets stables

La majorité (57 %) des 652 organisations ayant participé à l’enquête de Mercer prévoient maintenir leur budget d’augmentation de salaire au même taux en 2020, alors que 22 % ont indiqué que leur budget allait augmenter. Parmi les principales raisons qui expliquent cette bonification de l’enveloppe, on note la concurrence accrue pour le recrutement des employés (28 %), les changements apportés à la stratégie liée au salaire de base (22 %) et un rattrapage en raison de gels salariaux ou d’augmentations inférieurs au cours des années antérieures (21 %).

Environ un employeur canadien sur cinq envisage au contraire de réduire son budget d’augmentation salariale en 2020, notamment en raison de la situation économique incertaine ou d’une initiative générale de réduction des coûts (24 %).

Seulement 6 % des entreprises indiquent avoir imposé un gel de salaire aux cadres en 2019 (par rapport à 6,6 % des répondants à l’enquête en 2018), et seulement 4,8 % indiquent avoir imposé un gel de salaire aux non-cadres (par rapport à 4,6 % en 2018).

À noter que 41 % des organisations établissent un budget distinct pour les augmentations liées aux promotions. Celui-ci représentait 1,1 % de la masse salariale en 2019.

Les principaux facteurs influant sur les décisions de rémunération en 2020 sont les enjeux de fidélisation (72 %), les enjeux de recrutement (70 %) et l’instauration d’une culture fondée sur le rendement (50 %)

« Il est essentiel de bien jouer la carte de la rémunération dans votre proposition de valeur aux employés, affirme Gordon Frost, membre du partenariat et responsable du domaine Carrière de Mercer Canada. Lorsque vous utilisez la bonne stratégie de rémunération, cela favorise la fidélisation des employés et la constitution d’une main-d’œuvre prospère. »