Entre les inconditionnels du télétravail à temps plein et les employeurs, de plus en plus nombreux à exiger le retour au bureau à 100 %, il y a, semble-t-il, un juste milieu qui plaît aux travailleurs.

Selon un récent sondage de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la fréquence de présence au bureau jugée optimale par les travailleurs sondés est de trois jours par semaine (28 %). Des proportions plus faibles d’employés préfèrent se déplacer au bureau deux jours (22 %) ou quatre jours (16 %).

Malgré les frustrations exprimées sur les réseaux sociaux par certains travailleurs forcés d’aller au bureau plus fréquemment qu’avant, les politiques de travail hybrides sont plutôt bien accueillies par la majorité des travailleurs : 72 % des répondants se disent satisfaits de la politique d’organisation du travail de leur employeur.

À Montréal, le mode de travail hybride est toujours dominant, selon le sondage : 65 % des répondants indiquent que le modèle d’organisation du travail dans leur entreprise combine télétravail et présence au bureau. Parmi ceux-ci, 88 % se rendent sur leur lieu de travail entre deux et quatre jours par semaine.

Ces données sont similaires à celles observées en septembre 2023, alors que 64 % des travailleurs disaient profiter d’un aménagement hybride. Le point d’équilibre oscille toujours à trois jours par semaine en présentiel, et 26 % des travailleurs sont au bureau à temps plein, comparativement à 23 % en 2023.

Le mode de transport le plus prisé par les travailleurs du Grand Montréal pour se rendre au travail est le transport collectif (60 %), suivi par la voiture (52 %).

« Notre rapport révèle que les avantages du travail en présentiel sont reconnus par les travailleurs ; ils indiquent des effets positifs pour la culture d’entreprise, la collaboration et la productivité. Les politiques mises en place par les employeurs sont bien reçues par les employés, puisque 72 % s’en disent satisfaits », souligne Isabelle Dessureault, présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le sondage révèle néanmoins que certains obstacles freinent toujours le retour plus soutenu des employés au centre-ville de Montréal. Plus de la moitié des répondants (55 %) indiquent avoir davantage recours au télétravail en raison des chantiers en ville, tandis que l’accessibilité du centre-ville a un impact négatif (45 %) persistant sur la volonté d’une majorité de répondants de s’y rendre.

Le sentiment d’insécurité est également en augmentation : alors qu’en septembre 2023, 48 % des personnes sondées disaient vivre de l’insécurité au centre-ville, ce chiffre s’élève aujourd’hui à 60 %.