Les institutions, régimes de retraite et gestionnaires de portefeuille sont confrontés à un contexte difficile pour les titres à revenu fixe en raison de la diminution des stocks d’obligations et des contraintes de liquidité sur les titres individuels.

Les institutions canadiennes ont déjà intégré les ­FNB dans leurs stratégies de portefeuille, plus particulièrement pour les titres à revenu fixe, et leurs motivations sont simples : faciliter la négociation, réduire les coûts et obtenir une diversification instantanée grâce à un meilleur accès au marché.

Examinons chacun de ces avantages : 

1. Négociation

Les ­FNB ajoutent un élément supplémentaire de liquidité aux portefeuilles, une plus grande transparence des cours et l’anonymat des activités. La liquidité du marché secondaire des ­FNB est très avantageuse pour les gestionnaires de portefeuille parce qu’elle leur offre de la souplesse et favorise une exécution rigoureuse.

Il est important d’être prudent en utilisant le volume des transactions comme mesure de liquidité. On peut surveiller le volume déclaré, mais il faut savoir que les ­FNB se négocient sur 14 ­Bourses différentes au ­Canada et que la plupart des plateformes de données ne fournissent pas une cotation consolidée, à moins que l’utilisateur ne le précise.

L’écart entre les cours acheteur et vendeur est l’une des meilleures indications de la liquidité réelle d’un FNB.

La liquidité du marché secondaire est une caractéristique propre aux ­FNB et ne s’applique pas aux obligations individuelles ni aux fonds communs d’obligations. Le volume des ­FNB s’ajoute à ce qui est négocié sur le marché ­sous-jacent.

Les ­FNB d’obligations s’échangent en fonction des cours acheteur et vendeur du marché, et s’ajustent à la valeur du panier d’obligations ­sous-jacent à n’importe quel moment du jour de négociation.

Les ­FNB peuvent être un instrument de liquidité lors des périodes de tension sur les marchés. Si les écarts de taux s’ajustent, ils sont plus faciles à liquider qu’une obligation qu’il serait impossible de vendre.

Une seule opération sur un ­FNB fournit une exposition instantanée à l’acheteur, tandis qu’un panier d’obligations peut nécessiter plusieurs jours à négocier.

2. Coûts

La réduction des coûts est l’un des principaux avantages des ­FNB. Il faut tenir compte des éléments suivants : 

  • Le ­RFG : comprend les frais de dépositaire et d’évaluation, ainsi que tout autre service requis par le gestionnaire pour gérer le fonds.
  • L’écart cours vendeur/cours acheteur : les écarts peuvent être touchés par le volume du ­FNB, l’actif sous gestion ainsi que par la liquidité des titres ­sous-jacents. Ils sont souvent inférieurs à ceux des obligations individuelles, en particulier pour les obligations de sociétés plus difficiles à négocier.
  • Prime ou escompte : la différence entre le cours du marché du ­FNB et sa valeur liquidative correspond à une prime (lorsque le cours du marché du ­FNB est supérieur à la valeur liquidative) ou à un escompte (lorsque le cours du marché du ­FNB est inférieur à la valeur liquidative). Ces écarts ont tendance à être de courte durée, car ils sont éliminés par arbitrage.
  • Au moment de l’ouverture et la fermeture du marché ou pendant des périodes de forte volatilité, il est important que les investisseurs soient conscients que les écarts et les primes ou escomptes pourraient s’agrandir.
  • La commission payée au courtier pour la négociation

3. Accès et diversification

Les ­FNB de titres à revenu fixe offrent une exposition aux segments du marché qui étaient auparavant difficilement accessibles, comme les titres à rendement élevé et de marchés émergents.

Ils servent d’outil liquide pour gérer la duration, le risque de crédit et la diversification géographique en s’adaptant à l’évolution des marchés.

Pour minimiser l’incidence des récentes augmentations de taux d’intérêt, les institutions peuvent ajouter à leurs portefeuilles d’obligations de base des ­FNB d’actions privilégiées, de ­TIPS (titres du ­Trésor américain indexés sur l’inflation) et d’obligations de société de courte durée.


• Ce texte a été publié dans l’édition de mai 2021 du magazine Avantages.
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