Jeff Aarssen
Retraité et anciennement vice-président principal des Ventes, Clients collectifs, La Great-West, compagnie d’assurance vie
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Si je n’avais pas trouvé le bon traitement, les choses auraient été bien plus difficiles. De fait, en m’annonçant son diagnostic, mon médecin m’avait dit qu’il y avait de fortes chances que je sois en fauteuil roulant avant l’âge de 30 ans.
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Au moment de prendre sa retraite après 38 ans de carrière dans le secteur des assurances collectives, Jeff Aarssen s’exprime sur la façon dont la polyarthrite rhumatoïde a eu un impact sur sa vie.
Pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours avec cette maladie?
J’ai reçu un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde (PR) à 21 ans, pendant ma dernière année d’université. J’étais alors un athlète infatigable, et ma priorité était de pouvoir continuer à faire du sport, notamment courir de 80 à 110 kilomètres par semaine et jouer au baseball de niveau compétitif. Après plusieurs hospitalisations en raison de poussées actives de la maladie, on m’a traité au moyen des médicaments de base offerts à cette époque.
Comment votre vie a-t-elle changé au fil des ans à cause de la PR?
Afin de prendre en charge ma maladie, j’ai dû faire des compromis relativement à mes activités sportives. En fin de compte, j’ai dû abandonner la majorité d’entre elles à 30 ans, car j’avais trop de douleurs, de difformité et de poussées causées par le sport.
À bien des égards, la polyarthrite rhumatoïde est davantage un défi mental et émotionnel que physique. Même si ma maladie m’empêchait physiquement de faire bon nombre de choses, je souffrais aussi mentalement et émotionnellement du fait d’avoir perdu une part importante de ma vie (ou les activités que j’aimais le plus pratiquer). Je me suis marié et nous avons eu des enfants, je n’avais parfois pas assez de force dans les mains pour prendre nos bébés. À mesure que progressait ma carrière dans le secteur des assurances collectives, les fréquents déplacements d’affaires m’épuisaient et me rendaient plus vulnérable au rhume et à la grippe.
« Mon plan de traitement actuel me procure la meilleure qualité de vie que j'ai eue jusqu'à maintenant, alors pourquoi prendrais-je le risque de perturber cet équilibre? »
Comment êtes-vous parvenu à trouver le bon traitement?
J’y suis arrivé en essayant chaque nouvelle avancée thérapeutique pouvant convenir à mon état. Lorsque mon rhumatologue m’a prescrit mon premier produit biologique, j’ai eu une bonne rémission et la meilleure qualité de vie depuis mon diagnostic de PR. J’étais capable de faire de longues marches, de jouer au golf et même de pratiquer un peu de basketball pour le plaisir. Si je n’avais pas trouvé le bon traitement, les choses auraient été bien plus difficiles. De fait, en m’annonçant son diagnostic, mon médecin m’avait dit qu’il y avait de fortes chances que je sois en fauteuil roulant avant l’âge de 30 ans. En passant d’un traitement à l’autre, j’avais peur de perdre en fficacité. Maintenant que mon état est stable depuis 17 ans grâce à mon médicament biologique, ma plus grande crainte est qu’il arrête de fonctionner et que je recommence à ressentir continuellement des douleurs et de la fatigue.
Quel effet un changement dans votre protection d’assurance aurait-il sur vous?
J’ai pris ma retraite cet été à l’âge de 59 ans. Bénéficier d’une protection complète dans le cadre des avantages sociaux des retraités a joué un rôle crucial dans cette décision. Je n’aurais probablement pas pu le faire sans cette assurance. Si mon programme d’avantages sociaux ne couvrait plus mon traitement, je craindrais qu’un autre traitement ne soit pas aussi efficace que ce dernier. Je n’envisagerais un traitement différent que si mon rhumatologue était convaincu qu’il fonctionnerait aussi bien.
Les produits biologiques agissent différemment selon les individus. Mon plan de traitement actuel me procure la meilleure qualité de vie que j’ai eue jusqu’à maintenant, alors pourquoi prendrais-je le risque de perturber cet équilibre? Je suis conscient qu’il faut mettre en place des solutions de gestion des médicaments et de contrôle des coûts, mais est-il nécessaire pour autant de compromettre la santé et la qualité de vie des gens?
« Le fait qu'on me rembourse mes médicaments, qu'on prenne des mesures d'adaptation au travail et qu'on me permette de travailler à la maison au besoin a créé une situation avantageuse pour tous, en me rendant plus productif, loyal et engagé. »
Qu’aimeriez-vous dire aux promoteurs de régimes qui doivent faire face au coût des médicaments biologiques?
Le fait qu’on me rembourse mes médicaments, qu’on prenne des mesures d’adaptation au travail et qu’on me permette de travailler à la maison au besoin a créé une situation avantageuse pour tous, en me rendant plus productif, loyal et engagé. Je n’ai jamais pris de congé d’invalidité de longue durée et j’ai toujours fait en sorte de retourner au travail le plus vite possible, avec le soutien de mes employeurs. Au total, j’ai dû manquer seulement 14 semaines de travail en plus de 38 ans de carrière, tandis que des entreprises ont profité de mes services durant près de 2 000 semaines. C’est un très bon échange, selon moi!