Comment avez-vous découvert que vous souffriez de diabète de type 2 et comment avez-vous réagi?

Quand j’étais enceinte de mon fils, j’ai fait du diabète gestationnel. Quelques années plus tard, j’ai passé un nouveau test et on a diagnostiqué un diabète de type 2. Ce n’était pas une grande surprise. Le diabète est très répandu dans ma famille et j’étais en surpoids; je pesais 335 livres.

Pourtant, bien qu’il ne s’agisse pas d’un diagnostic de maladie terminale, personne ne veut l’entendre, et vous ne pouvez pas vous empêcher de vous sentir un peu coupable; bien que ce ne soit pas vrai, vous vous demandez si ce sont vos mauvais choix qui vous ont menée là. Il y a beaucoup de préjugés associés au diabète de type 2.

Quelles mesures avez-vous prises pour gérer votre diabète?

Ayant souffert de diabète gestationnel, et grâce à des conseils et à un soutien adéquats, je connaissais le bon régime alimentaire pour moi, ce qu’il était sécuritaire de manger et ce qui ferait augmenter mon taux de sucre dans le sang. Quand j’étais enceinte, j’avais apporté un grand nombre de changements à ce que je mangeais et je faisais très attention à la mesure de ma glycémie, ce n’était donc pas nouveau. J’avais même des aliments verts, jaunes et rouges sur une feuille de calcul.

On m’a prescrit de la metformine, comme la plupart des patients nouvellement diagnostiqués. Malheureusement, cela a eu des conséquences sur mon système digestif. Je savais où se trouvaient les toilettes dans chaque magasin où je me rendais. C’était une façon horrible de vivre. Pourtant, pendant quelques années, les choses ont continué, mais j’en avais assez d’être esclave des toilettes. Ma qualité de vie était catastrophique.

On m’a dirigé vers une spécialiste du diabète, et elle m’a fait passer à un autre médicament qui avait moins d’effets secondaires. Mais après environ trois ans, l’éducateur en diabète du cabinet de mon médecin, qui est aussi mon pharmacien, a commencé à voir une tendance à la hausse inquiétante de mes taux de sucre.

Il m’a suggéré un autre médicament, un nouveau médicament facile et pratique à prendre pour moi, et c’est celui que je prends depuis environ quatre ans. Je n’ai plus à prendre quoi que ce soit d’autre pour mon diabète, car cela m’a permis de contrôler ma glycémie.

Comment votre vie s’est-elle améliorée depuis votre diagnostic et votre traitement?

Au total, depuis mon diagnostic, j’ai perdu 140 livres. Cela a eu un impact énorme sur tous les aspects de ma vie. Je suis beaucoup plus active. Je joue à nouveau au rugby à 49 ans avec des jeunes de 20 ans, et je les plaque sur le terrain. Je peux grimper au sommet d’une montagne. La première fois que j’ai fait cela, j’ai pris une grande respiration parce que je n’arrivais pas à croire que j’étais là. Je pense que le moment le plus important pour moi a été lorsque mon fils a pu me prendre complètement dans ses bras. C’était très significatif.

Au travail, je n’ai pas besoin de m’absenter des réunions avec les clients au milieu d’une phrase pour courir aux toilettes, c’est une sacrée amélioration! Lorsque je voyage pour affaires, je peux courir d’un terminal à l’autre et me présenter à bord d’un avion sans transpirer. Je n’ai plus de problème de sommeil. Je ne ronfle plus. Je souffrais de stéatose hépatique, c’est fini. Dans l’ensemble, j’ai beaucoup plus d’énergie et de confiance. Cela m’aide aussi dans mon travail : je me sens mieux dans ma peau.

Qu’est-ce que votre régime d’avantages sociaux aurait pu faire différemment pour faciliter votre expérience?

Il aurait été bien de pouvoir prendre le médicament que je prends maintenant sans devoir subir le parcours du combattant. J’ai dû obtenir un certificat attestant que j’avais pris les médicaments précédents. J’ai dû envoyer un historique de mes niveaux d’A1C montrant la tendance à la hausse. Si j’avais pu prendre le médicament et être couverte, j’aurais eu l’impression d’être « humaine » plutôt qu’un rat de laboratoire.

Oui, le nouveau médicament coûte plus cher que les deux premiers, mais je ne prends rien d’autre et je ne vais plus chez le médecin pour d’autres choses. Ma santé générale s’est améliorée au point où je ne suis plus un fardeau pour le système de santé. Alors pourquoi ne pas couvrir cela? Si ce médicament m’avait été offert immédiatement après mon diagnostic, imaginez combien de temps de plus j’aurais pu être en meilleure santé.

Des services de soutien en santé mentale devraient également être offerts pendant le diagnostic et le traitement. Certains médicaments vous changent radicalement, et même un bon résultat peut s’accompagner de défis. Je pense qu’il est vraiment important d’avoir une ligne de soutien anonyme pour aider les gens à composer avec les problèmes de santé mentale découlant d’un problème de santé physique.

Je pense que les régimes d’avantages sociaux devraient faire confiance aux professionnels de la santé en ce qui concerne la recommandation du meilleur traitement pour une personne en particulier, et ne pas faire en sorte qu’il soit si difficile d’obtenir l’approbation de la couverture. Ne refusez pas de nouveaux médicaments à cause du coût. Peut-être avoir un compte de soins de santé que les gens peuvent choisir d’utiliser pour un médicament qui ne fait pas partie du régime. Si la santé et le bienêtre de vos employés sont importants pour vous, vous devriez faire de la place à de nouveaux médicaments une fois qu’ils ont fait leurs preuves.