Les premiers mois de 2020 ont été particulièrement pénibles pour les investisseurs institutionnels, mais ceux-ci semblent maintenant faire preuve d’un optimisme prudent lorsqu’ils envisagent l’avenir.

Selon une enquête de bfinance, 82 % des détenteurs d’actif interrogés, notamment des régimes de retraite, des fonds de dotation et des fonds souverains, se disent satisfaits de la performance de leurs portefeuilles depuis le début de l’année. Près du tiers d’entre eux (28 %) indiquent pourtant avoir perdu plus de 10 % de la valeur de leur portefeuille au cours du premier trimestre de 2020.

Seuls 24 % des répondants à l’enquête disent travailler à la modification de leur répartition stratégique d’actif. Les changements envisagés ne s’éloignent toutefois pas des tendances qui avaient déjà cours avant la crise sanitaire. Ainsi, 48 % des investisseurs institutionnels s’attendent à ce que leur exposition aux marchés privés augmente cette année.

Bye bye gestionnaire?

Même s’ils se disent optimistes pour l’avenir, plusieurs investisseurs institutionnels semblent ressentir une certaine frustration. Un peu plus de la moitié d’entre eux (54 %) affirment par exemple qu’ils vont mettre fin aux mandats de certains de leurs gestionnaires en raison de leur performance des derniers mois.

Certains catégories d’actif ont été la source de davantage d’insatisfaction, notamment les stratégies actives de dette des marchés émergents (53 %) et les fonds de couverture (48 %).

Une minorité d’investisseurs institutionnels (13 %) considèrent que l’impossibilité de voyager en raison de la COVID-19 est un obstacle majeur à la sélection de nouveaux gestionnaires d’actif, mais 31 % soutiennent que ce n’est pas le cas.

De manière plus générale, 35 % des répondants à l’enquête soulignent qu’ils apporteraient des changements à leurs processus de gestion des risques. Les propriétaires d’actif sont 29 % à s’estimer actuellement sous-exposés au risque, tandis que 19 % jugent au contraire être surexposés.

Le tiers des investisseurs sondés (33 %) ont indiqué qu’ils investissaient dans des stratégies opportunistes directement liées aux répercussions de la pandémie. L’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) deviendra quant à elle plus importante en raison de la pandémie, croient 42 % des répondants. À l’inverse, pas un seul des investisseurs interrogés a indiqué que la tendance ESG allait s’essouffler.