La chute boursière du mois de mars dernier a fait mal au portefeuille d’Investissements PSP, qui a obtenu un rendement de -0,6 % pour son dernier exercice financier.

La dégringolade des actions attribuable à la pandémie de COVID-19 a en effet précédé de quelques semaines à peine la fin de l’exercice financier d’Investissements PSP, le 31 mars dernier. « En un peu moins de cinq semaines, de nombreux indices ont perdu près de 30 % de leur valeur, soit l’un des déclins boursiers les plus rapides et les plus significatifs de l’histoire », mentionne l’investisseur institutionnel.

Ce résultat de -0,6 % est néanmoins supérieur au rendement sur un an de ‑2,2 % du portefeuille de référence.

Investissements PSP a annoncé un actif net sous gestion de 169,8 milliards de dollars, comparativement à 168,0 milliards de dollars à l’exercice financier précédent, soit une légère hausse de 1,1 %.

« Malgré le repli des marchés boursiers avant la fin de l’exercice, nous avons été en mesure de surpasser le portefeuille de référence pour l’exercice et de maintenir un rendement à long terme de 8,5 %, qui était à la fois supérieur au rendement sur 10 ans de 7,2 % du portefeuille de référence et à l’objectif de rendement à long terme de 5,7 %. Les solides rendements des dernières années ont contribué favorablement au taux de capitalisation des régimes de pensions », soutient le président et chef de la direction d’Investissements PSP, Neil Cunningham.

Au cours des 10 dernières années, le gestionnaire de fonds obtenu des gains de placement cumulatifs nets de 32,9 G$.

Résultats par catégories d’actif

Les placements sur les marchés publics ont évidemment pâti de la pandémie de COVID-19, alors qu’ils ont terminé l’exercice financier en recul de 3,0 % par rapport à l’exercice précédent. Ce sont toutefois les placements en ressources naturelles qui ont encaissé le coup le plus dur (-5,2 %), suivis des placements immobiliers (-4,4 %). La COVID‑19 a nui à la valeur comptable du portefeuille d’actifs non stratégiques des secteurs du pétrole et du gaz naturel. La crise n’a toutefois pas eu d’incidence significative sur les placements dans les secteurs de l’agriculture et de la foresterie.

Le portefeuille d’actifs immobiliers a de son côté pâti de la chute significative de valeur des centres commerciaux aux États-Unis et de la chute du prix du pétrole qui a frappé de plein fouet le marché albertain des immeubles de bureaux. Les impacts sur les actifs industriels ont été moins importants, tandis que l’investisseur institutionnel continue de déployer des capitaux dans les immeubles résidentiels à logements multiples.

Les autres catégories d’actif sont parvenues à dégager des rendements positifs. Ainsi, le portefeuille de placements privés a connu une croissance de 5,2 %. Son revenu de placement s’est élevé à 1,1 milliard de dollars malgré des pertes de valeur non réalisées importantes à l’échelle du portefeuille en raison de la pandémie. Investissements PSP continue de déployer des capitaux dans la catégorie, particulièrement aux États-Unis et en Europe.

Les titres de créance ont pour leur part généré un rendement de 4,3 %, tandis que les placements en infrastructures ont obtenu les meilleurs résultats du portefeuille global, avec un rendement de 8,7 %. Le déploiement en infrastructures s’est effectué principalement en Amérique du Nord et en Australie, et comprenait de nouveaux placements directs et co-investissements qui totalisaient 2,3 G$.

« Notre cap sur l’horizon à long terme nous a bien servi durant la pandémie mondiale et est devenu plus important que jamais », souligne Eduard van Gelderen, premier vice-président et chef des placements d’Investissements PSP. « Avant la pandémie, nous nous préparions à un éventuel repli du marché qui nous semblait prévisible après de nombreuses années de croissance soutenue, afin de pouvoir réagir rapidement en cas de crise. Nos stratégies se sont avérées efficaces pour maintenir la stabilité et la liquidité de notre portefeuille en cette période agitée. »