Des gestionnaires de fonds craignent qu’une potentielle intégration des armes parmi les investissements ESG nuisent à la crédibilité du secteur.

Avec la guerre en Ukraine, des discussions apparaissent au sein de l’industrie financière afin d’ inclure les armes parmi les actifs ESG.

Plus d’un investisseur sur trois (39 %) croit que les récents développements géopolitiques sont une bonne raison pour ajuster leur approche de l’ESG, indique un sondage de Bfinance. Les domaines qui méritent d’être revus comprennent l’exposition aux marchés émergents, aux armes et aux entreprises des combustibles fossiles.

« Si nous avions parlé de ça il y a deux ans, les gens se serait moqués de nous en disant que c’était ridicule de placer une action du secteur de la défense dans un portefeuille ESG », déclare James Penny, directeur des investissements chez TAM Asset Management cité par le Financial Post.

Si l’inclusion potentielle des armes parmi les actifs légers peut sembler étonnante, il ne faut pas oublier que le nucléaire et le gaz naturel viennent d’être assimilés à des énergies vertes dans la classification de l’union européenne. Dans une note du mois de mars, les analystes de Citigroup estiment fort probable que les armes fassent partie de la prochaine révision des règles ESG de l’union européenne. Le commerce des armes pourrait être définie comme crucial en vue de maintenir la paix.

Cette révision de l’approche du régulateur pourrait à son tour influencer les clients ESG, qui pourraient alors se laisser tenter par les entreprises du secteur de la défense.

Au niveau mondial, le secteur des investissements ESG pèse 40 000 milliards de dollars.