Le capital-investissement continue d’attirer de grands investisseurs, mais les caisses de retraite doivent modérer leur appétit.

L’année 2021 a battu des records de collecte de capital-investissement. Et les fonds de pension n’ont pas été les derniers à apporter de l’argent frais aux entreprises en développement.

Mais désormais, les régimes de retraite sont obligés de freiner leur appétit pour le capital-investissement, rapporte Bloomberg.

Durant des années, les régimes de retraite à la recherche de rendements ont investi de plus en plus dans le capital-investissement. Mais ils arrivent désormais aux limites dictées par les règles de répartition des actifs.

C’est que la chute des marchés d’actions et du marché obligataire a mécaniquement relevé la portion engagée dans le capital-investissement. Même sans investir davantage, la part de ce type d’investissements a pris davantage de poids dans les portefeuilles.

Ainsi, le régime de retraite des employés du système public de la Californie (Calpers) a relevé son allocation cible en capital-investissement de 8 % à 13 %. Sans cette action, la simple baisse des marchés d’actions et d’obligations aurait propulsé la part du capital-investissement à 9,5 % du portefeuille… sans avoir investi un dollar de plus dans cette catégorie.

Face à ce reflux des caisses de retraite, le capital-investissement pourrait bien continuer à séduire de plus en plus les milliardaires qui, de leur côté, ne connaissent pas de règles équivalents limitant leurs placements en capital-investissement. En 2021, les principaux gestionnaires de grandes fortunes allouaient déjà 21 % de leurs portefeuilles au capital-investissement. Et la plupart d’entre eux prévoient d’augmenter leurs placements dans ce domaine, au détriment des liquidités et des obligations.