L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) conservera ses investissements dans les énergies fossiles, malgré la vague de désinvestissements de la part d’autres grands gestionnaires de fonds de pension. 

En février, l’OIRPC s’est engagé à réduire les émissions de carbone de son portefeuille, avant d’atteindre des émissions nettes de zéro d’ici 2050.

Mais le gestionnaire de fonds compte maintenir ses investissements dans des secteurs à forte émission de carbone, afin de fournir les financements nécessaires à la transition vers un modèle économique plus vert, rapporte le Toronto Star.

« Nous investirons là où se trouve le carbone dans le but de travailler avec ces entreprises et d’apporter ce que nous avons, c’est-à-dire du capital patient à long terme, pour travailler avec ces entreprises à la décarbonisation », explique John Graham, le directeur général de l’OIRPC, en entrevue avec le quotidien torontois. Le montant des investissements pourrait même augmenter, laisse-t-il entendre.

La stratégie d’investissement de l’OIRPC évalue quel type de carbone peut être supprimé avec peu d’investissements, et quel autre peut être éliminé avec une innovation technologique.

John Graham ferme donc la porte à un désinvestissement général de l’OIRPC auprès des émetteurs de carbone. Cependant, les entreprises qui n’ont pas de voie viable ou rentable pour éliminer leurs émissions nettes de carbone représentent un niveau inacceptable de risque financier lié au climat.

En septembre, la Caisse de dépôt et placement du Québec assurait qu’elle vendrait ses investissements restants dans des actifs de production pétrolière d’ici la fin de 2022. Cette décision ne s’applique pas aux pipelines, a tempéré la Caisse, qui demeure le seul des huit grands fonds de pension canadiens à voir adopté un tel désinvestissement.