Des fonds de capital-investissement ne parviennent plus à verser les liquidités prévues aux caisses de retraite, suscitant l’inquiétude.
Depuis une dizaine d’années, les caisses de retraite montrent un appétit croissant en matière de capital-investissement. Les promesses de rendement élevées et les versements réguliers de liquidités semblent avoir tout pour correspondre à leurs besoins.
Mais cette vision idyllique n’a plus cours, prévient le Wall Street Journal.
À présent, les versements de liquidités deviennent plus rares, ce qui oblige les gestionnaires des caisses de retraite à se débarrasser de leurs investissements à bon compte, amputant ainsi le rendement escompté, afin de pouvoir payer les prestations de retraite.
Cette année, le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS), la plus importante caisse de retraite publique des États-Unis, versera davantage dans son portefeuille de capital investissement qu’elle ne recevra, et ce, pour la huitième année consécutive.
Or, les grandes caisses de retraite américaines – d’entreprises ou publiques – détiennent en moyenne 13 à 14 % de leurs actifs dans le capital-investissement. Les placements sont prévus pour une durée d’environ environ une dizaine d’années.
Mais avec l’augmentation des taux d’intérêt, les distributions de liquidités ont considérablement ralenti, car la hausse du coût de l’argent a rendu l’acquisition et la détention d’entreprises plus compliquées et plus coûteuses. Les gestionnaires de fonds de capital-investissement parviennent beaucoup plus difficilement à vendre sans réduire les rendements. Ils conservent donc l’épargne-retraite des travailleurs plus longtemps, parfois au-delà de la date d’échéance convenue.
Ces fonds sont désormais désigné sous le terme de fonds zombies, dans lesquels de l’argent est immobilisé sans qu’aucun dividende ne puisse être versé dans les délais prévus. Et lorsque la pression des caisses de retraite devient trop forte, certains fonds en viennent à emprunter de l’argent pour verser les liquidités nécessaires et apaiser l’inquiétude.