Le moment est venu pour les investisseurs, y compris les régimes de retraite, d’abandonner les titres à revenu fixe, dit ce gestionnaire d’actifs danois.

Avant la pandémie, le rendement des obligations était déjà questionnable. Les taux d’intérêt sont historiquement faibles depuis plusieurs années, quand ils ne sont pas carrément négatifs.

Et la pandémie n’a rien arrangé. Au cours du dernier trimestre, le gestionnaire d’actifs PFA, basé au Danemark, a enregistré un rendement négatif de 1,9 % sur ses titres à revenu fixe, tandis que les actions cotées lui ont rapporté un rendement positif de 5,6 %.

Ces performances ont définitivement convaincu Kasper Lorenzen, le directeur des investissements de PFA d’arrêter d’investir dans les obligations, rapporte Bloomberg.

Pour Kasper Lorenzen, c’est bien la pandémie qui a enterré l’attractivité des titres à revenu fixe. Pour sauver leurs économies, les pays industrialisés ont déversé les obligations d’état.

Ce gestionnaire de 120 milliards d’actifs regrette à présent de ne pas s’être davantage exposé aux actions. Il croit même qu’il faut désormais oublier l’équilibre que tout portefeuille est tenu d’assurer entre obligations et actions.

Et cette leçon doit être appliquée aussi par les fonds de pension, assure-t-il. Quant à la prime de risque liée aux actions, comparativement aux obligations, Kasper Lorenzen estime qu’elle va diminuer étant donné que les investisseurs se tournent en masse vers les actions.