Alors que les investisseurs institutionnels mondiaux s’attendent à ce que les pertes se poursuivent sur le marché des titres à revenu fixe et s’inquiètent du fait que les banques centrales soient peut-être trop optimistes quant au pic d’inflation, ils trouvent également de bonnes nouvelles dans les investissements alternatifs et l’importance des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance, selon un nouveau rapport d’Aeon Investments.

Le sondage, mené auprès de régimes de retraite et d’autres investisseurs institutionnels au Danemark, en Finlande, en Allemagne, en Italie, en Norvège, en Suède, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis, révèle que 43 % des répondants s’attendent à ce que la performance des titres à revenu fixe continue de se détériorer au cours des 12 prochains mois, 13 % d’entre eux prévoyant une baisse importante. Un peu plus d’un quart (28 %) ont déclaré qu’ils pensaient que la performance du marché des titres à revenu fixe allait s’améliorer.

Près des deux tiers (62 %) des investisseurs interrogés ont déclaré s’attendre à réduire leur exposition aux titres à revenu fixe au cours de l’année 2022, tandis que 11 % s’attendent à l’augmenter. Interrogés sur la répartition d’actif, environ la moitié (48 %) des répondants s’attendent à réduire leur exposition de plus de 10 % cette année, tandis que 38 % prévoient une réduction allant jusqu’à 10 %.

L’enquête a également révélé que 85 % des investisseurs se disent préoccupés par de nouvelles hausses des taux d’intérêt, dont un peu plus d’un sur trois (35 %) se dit très inquiet. La situation est similaire en ce qui concerne la hausse de l’inflation, 80 % des investisseurs se disant préoccupés et 30 % se disant très inquiètes. Environ 77 % des personnes interrogées se disent préoccupées par le resserrement des politiques des banques centrales, 27 % se disant très inquiètes.

Lorsqu’on leur demande où vont les fonds retirés des investissements à revenu fixe, la moitié des investisseurs institutionnels mondiaux répondent qu’ils sont réaffectés aux matières premières. Le pourcentage est similaire (47 %) pour l’immobilier, suivi par le capital-investissement (44 %), le crédit structuré (42 %) et les actions publiques (38 %).

En outre, 84 % des investisseurs ont déclaré se concentrer de plus en plus sur le crédit structuré parce qu’il offre des rendements attrayants par rapport aux autres catégories d’actifs. Et presque tous les répondants (95 %) sont d’accord pour dire que le crédit alternatif offre aux investisseurs une option viable pour avoir un impact social et environnemental positif en éduquant les petites entreprises sur le marché du financement.

En ce qui concerne le crédit alternatif, plus d’un cinquième (22 %) des répondants interrogés ont cité les rendements attrayants et un répondant sur cinq (20 %) a choisi l’importance croissante accordée par le secteur aux facteurs ESG. Quelque 13 % ont cité la capacité du crédit structuré à offrir des avantages de diversification intéressants comme l’une de leurs trois principales raisons.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.