Les régimes de retraite devraient revoir leurs stratégies de réduction du risque, pour élargir leur éventail d’investissements, selon JP Morgan.

La crise financière de 2008 avait été un tel choc que les régimes de retraite s’étaient alors lancées dans une stratégie visant à diminuer le risque de leurs investissements.

Cette stratégie avisée à l’époque n’a toutefois guère évolué depuis, conduisant les régimes de retraite à privilégier les titres à revenu fixe de longue durée. Or, la poursuite de cette orientation doit être remise en cause aujourd’hui, affirme un rapport de la division de gestion d’actifs de JPMorgan Chase, relayé par Bloomberg.

Les actions, les fonds spéculatifs, l’immobilier et la dette souveraine des marchés émergents font partie des catégories d’investissement qui peuvent aider les retraites à ajuster le niveau de risque par rapport au rendement attendu, pointe le rapport.

Mais les régimes de retraite continuent à conserver leur stratégie de l’après-crise financière sous la pression des compagnies d’assurance et des gestionnaires de titres à revenu fixe. affirment les auteurs du rapport. Or, cette stratégie n’est rien de plus qu’une façon d’hiberner leur régime de retraite, illustrent-ils.

Avant la crise financière de 2008, les régimes de retraite étaient bien davantage exposés aux actions. Il est temps pour eux de retrouver une appétence pour ces placements, selon JP Morgan. Cela leur permettrait de donner plus de robustesse et de diversification à  leur portefeuille.

Le moment est propice compte-tenu des niveaux de financement des régimes. Ceux parrainés par les sociétés du S&P 1500 atteignent 94 %, selon les données de Mercer. Les entreprises peuvent donc se décharger de leurs obligations par le biais d’un transfert des risques liés aux retraites, d’autant que le marché pour ce type de transactions n’a jamais été aussi actif depuis près de dix ans.

Le danger pour les régimes de retraite est essentiellement d’accumuler les décisions de réduction du risque à un point tel qu’il n’est plus économiquement efficace, ponctue le rapport de JP Morgan.