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Les employeurs ne devraient pas inciter les salariés à épuiser leurs avantages avant la fin de l’année.

À l’approche de la fin de l’année, certains employeurs et praticiens de la santé peuvent ressentir le besoin de dire aux employés d’utiliser leurs avantages sociaux, mais Rob Van De Cappelle, consultant national en avantages sociaux chez Cowan Insurance Group, met en garde contre cette approche.

« Je dis aux employeurs et aux employés que le régime d’avantages sociaux est là pour vous garder en bonne santé et pour que vous l’utilisiez, mais qu’il n’est pas là pour que vous en abusiez. Je souffre de maux de dos et lorsque je reçois mon allocation [paramédicale] ?… Je le planifie de manière à pouvoir conserver un dos en bonne santé tout au long de l’année. Cela ne veut pas dire que lorsque j’ouvre le calendrier en décembre, je me dis qu’il me reste quatre massages et que je ferais mieux de les réserver tout de suite. »

Il reconnaît que la notion de « santé » n’a pas la même signification pour tout le monde. Il fait remarquer que si un employé traverse une période de stress et qu’il souhaite se faire masser quelques fois dans le mois pour se détendre, il s’agit là d’une utilisation appropriée des prestations. En revanche, cela n’a pas de sens si l’employé va se faire masser parce qu’il ne veut pas que l’argent disparaisse.

« Chaque employeur dispose d’une réserve d’argent qu’il utilise pour l’ensemble de son budget et, à l’intérieur de cette réserve, chaque employé dispose de sa propre réserve. Le budget n’est pas illimité. Si vous devez en utiliser une plus grande partie pour payer les avantages sociaux parce que tout le monde dans l’entreprise est arrivé au mois de décembre et a tout utilisé, il n’y aura peut-être plus autant de fonds pour d’autres domaines. Il n’y a pas beaucoup d’argent et il ne peut être utilisé que pour un certain nombre de choses. »

M. Van De Cappelle souligne que la communication est essentielle pour éviter ce phénomène et les augmentations de primes qui en découlent, ajoutant qu’il est important que les employeurs précisent que le régime est là pour les employés et leurs personnes à charge afin de préserver leur santé et leur bien-être lorsqu’ils en ont besoin.

« De nombreux salariés, sans que ce soit de leur faute, ne comprennent pas le fonctionnement des garanties collectives. Nous devons donc simplement mieux communiquer et aider les employés à comprendre que l’utilisation équivaut aux primes. Il y a un taux de perte cible et lorsqu’on l’atteint, les tarifs doivent augmenter. Ce n’est pas différent de [n’importe quelle autre entreprise]. Si vos fournitures augmentent considérablement, vous devrez augmenter vos prix pour maintenir vos revenus au niveau que vous jugez nécessaire. »

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.