Si la majorité des employés qui envisagent de quitter leur poste actuel le font pour obtenir un salaire plus élevé ou de meilleurs avantages sociaux, un pourcentage important d’entre eux changent également d’emploi pour échapper à des environnements de travail et à des gestionnaires toxiques, a soutenu Lindsay Coffin, chercheuse principale associée au Conference Board du Canada, lors d’un récent webinaire organisé par l’organisation.

Selon une récente enquête du Conference Board, environ 80 % des employés ont déclaré avoir changé d’emploi pour obtenir un salaire plus élevé et six sur dix (58 %) ont cité de meilleurs avantages sociaux. Cependant, près de la moitié ont déclaré que le manque de leadership ou un environnement de travail toxique les avait poussés à partir.

« Non seulement cela a poussé les gens à partir, mais [le mauvais leadership et les environnements de travail toxiques] étaient également les deux principales raisons invoquées par les employés qui envisageaient de quitter leur emploi », a déclaré Mme Coffin. « C’est un facteur vraiment important, car lorsque les employés envisagent de partir, ils sont moins engagés et moins productifs. »

Les employés qui ont quitté leur emploi ou qui envisageaient de le faire ont également cité des facteurs tels que le manque de reconnaissance ou d’appréciation, les perspectives de carrière limitées, le mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi que le traitement injuste et la discrimination. Il est à noter que 83 % des employés ont déclaré qu’un bon leadership était important pour la satisfaction au travail.

« En termes simples, cela nous montre que le leadership est important. Le leadership peut être lié à tous ces aspects qui contribuent au départ des employés. »

S’exprimant également lors du webinaire, Diogo Borba, analyste de recherche senior pour le capital humain au Conference Board du Canada, a noté que les augmentations salariales continuent de dépasser légèrement la hausse de l’inflation. Selon l’enquête, les employeurs clôtureront cette année avec une augmentation moyenne de 3,4 %, tandis qu’une augmentation moyenne de 3,2 % est prévue pour 2026.

Outre les salaires, les employeurs investissent également dans leurs offres d’avantages sociaux, car ils doivent trouver un équilibre entre l’optimisation de ressources limitées et la satisfaction des attentes des employés. L’enquête a révélé qu’environ un tiers des organisations ont déclaré que leur priorité n° 1 pour leur programme d’avantages sociaux était de le rendre aussi efficace que possible afin qu’il serve d’outil stratégique pour attirer et retenir les employés. Il est à noter que deux cinquièmes (39 %) ont déclaré accorder une plus grande importance à la communication sur les avantages sociaux.

« Nous savons que même les programmes d’avantages sociaux les plus solides n’ont pas beaucoup d’impact si les employés ne comprennent pas ou n’apprécient pas pleinement ce qui leur est proposé. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada