Pour les gestionnaires d’actifs du monde entier, 2015 a été « la pire année » depuis la crise financière de 2008, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).
Durant cette période, leurs encours sous gestion n’ont progressé que de 1 %, selon une étude publiée lundi par le Boston Consulting Group (BCG).
Au total, ils sont ainsi passés de 70 500 milliards de dollars en 2014 à 71 400 milliards de dollars l’an dernier, ce qui représente un fort ralentissement de leur croissance. Ils avaient enregistré une progression de 8 % en 2014 et une augmentation annuelle moyenne de 5 % entre 2008 et 2014, indique le cabinet de conseil.
À lire : Petit guide de sélection d’un gestionnaire de fonds
« Cette stagnation est avant tout due aux performances négatives et à la volatilité des marchés financiers partout dans le monde », explique BCG dans un communiqué, précisant qu’« au même moment, le rebond du dollar américain a pesé sur la valeur des actifs non américains exprimée en dollars ».
D’après l’étude du cabinet, menée auprès de 140 gestionnaires d’actifs représentant quelque 55 % du marché global, la collecte nette en 2015 s’est élevée à 1,5 % des encours de 2014.
« Les marchés ont été largement positifs en Europe, particulièrement en France, en Allemagne et en Italie, et principalement négatifs ailleurs, spécialement aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, en Australie et dans la plupart des marchés émergents », précise l’enquête de BCG.
Autrement dit, la collecte a été « robuste » dans l’ensemble de l’Europe et dans la zone Asie-Pacifique, mais « tiède » aux États-Unis, résume la firme.
À lire : Vers une meilleure stratégie de diversification
Le Boston Consulting Group s’intéresse par ailleurs aux nouveaux défis auxquels sont confrontés les professionnels, notamment en matière de traitement des données, écrit l’AFP. Ainsi, les gestionnaires d’actifs font face à « un fait fondamental et indiscutable », à savoir que « le monde qu’ils analysent, afin de prendre des décisions d’investissements et de les mettre en place, est de plus en plus complexe et riche en données ».
Conclusion du cabinet : pour s’adapter à ce nouvel environnement, les sociétés devront prévoir « d’énormes investissements ».
La rédaction vous recommande :