La pandémie de COVID-19 pourrait non seulement retarder le départ à la retraite des Canadiens, mais aussi changer la façon dont ceux-ci souhaitent vivre leur après-carrière.

Le tiers des Canadiens qui ne sont pas retraités en ce moment croient en effet que la pandémie les forcera à prolonger leur vie professionnelle, révèle un sondage de IG Gestion de patrimoine.

Mais pour bien des répondants, les plans de retraite ont aussi changé au cours des derniers mois. Par exemple, la moitié des personnes sondées indiquent que la pandémie les a incités à demeurer près de leur famille, au Canada, plutôt que d’aller vivre à l’étranger. Dans le même ordre d’idées, 63 % des Canadiens préféreraient vivre leur retraite dans leur maison plutôt que dans une résidence pour personnes âgées.

« Il est évident que les événements de la dernière année ont provoqué une réflexion des Canadiens quant à leur avenir, et notamment à leur retraite, affirme Damon Murchison, président et chef de la direction à IG Gestion de patrimoine. Que l’on parle de demeurer dans sa maison plus longtemps ou de réévaluer la protection d’assurance soins médicaux, un changement de priorités peut avoir des répercussions significatives sur les finances. »

Pour la grande majorité des Canadiens toujours sur le marché du travail (88 %), les derniers mois ont été l’occasion d’entamer une réflexion sur le montant d’argent nécessaire pour couvrir leurs dépenses à la retraite. Ainsi, 46 % des répondants croient qu’ils pourraient avoir besoin de plus d’argent qu’ils ne le pensaient à la retraite. Une proportion encore plus grande de Canadiens (67 %) réalisent plus que jamais la nécessité d’avoir un fonds d’urgence, autant pendant la vie active que lors de la retraite.

Du côté de la planification, la moitié des répondants envisagent de préparer un plan successoral, et 40 % disent réfléchir au montant de protection pour soins médicaux dont ils auront besoin à la retraite.

Moins de cotisations au REER

Les montants globaux que les Canadiens ont cotisé ou prévoient de cotiser à leur REER ont décru de 15,5 % depuis 2019, révèle un autre sondage mené par BMO Groupe financier. Par ailleurs, 12 % des répondants n’ont pas cotisé cette année en raison de la pandémie.

Le montant moyen détenu dans les REER à l’échelle nationale a néanmoins augmenté de 3,3 % depuis un an, pour atteindre 112 295 $. À titre comparatif, ce montant n’était que de 79 492 $ en 2015.

Le sondage permet également de constater que les connaissances des Canadiens concernant le REER sont en déclin. Par exemple, seulement 61 % des Canadiens connaissent le plafond de cotisation au REER, un recul de 12 % depuis 2015. Cette effritement des connaissances concernent également les types de placements qui peuvent être détenus dans les REER. Moins de la moitié des Canadiens savent notamment que les REER peuvent contenir des FNB.

Les femmes sont par ailleurs moins renseignés sur le fonctionnement des REER que les hommes. Elles ont également moins cotisé que ces derniers au cours de la dernière année pour des raisons liées à la pandémie.