Les régimes à cotisation déterminée jouent un rôle de plus en plus critique dans l’atteinte d’un bon niveau de sécurité financière à la retraite. Le problème, c’est que 75 % des participants de ces régimes n’ont jamais calculé le montant d’épargne dont ils auront besoin pour partir à la retraite l’esprit tranquille.

« Les gens passent plusieurs semaines à planifier un voyage, mais à peine quelques heures à planifier leur retraite », déplore David Charland, directeur, stratégies de retraite à la Financière Sun Life.

Il faut reconnaître que dans les régimes CD actuels, les participants sont trop souvent laissés à eux-mêmes. Les promoteurs les encouragent à accumuler le plus d’actif possible, mais ils n’ont aucune idée du revenu de retraite que ce capital permettra de générer.

« Lorsque l’on parle de planification de la retraite, l’objectif devrait être mis sur la procuration d’un revenu durable, insiste M. Charland. On pourrait ainsi inciter les gens à augmenter leurs cotisations, car ils sauraient précisément comment ces sommes supplémentaires pourraient bonifier leurs revenus de retraite. »

Sans représenter une mauvaise solution de placement, les fonds à date cible sont conçus de façon à gérer la volatilité de l’actif, et non la volatilité du revenu que cet actif permettra d’obtenir. Or, en matière de revenu de retraite, certains risques sont plus menaçants que d’autres; en tête de liste ceux de taux d’intérêt et d’inflation. « Il existe une fausse perception chez les participants qu’un solde plus élevé génère forcément un revenu plus élevé. Cela crée beaucoup de frustration lorsqu’ils réalisent que ce n’est pas toujours le cas », explique-t-il.

Par ailleurs, des placements qui sont reconnus comme étant très peu volatils, tels que les fonds du marché monétaire, peuvent au contraire créer une grande volatilité quant aux revenus de retraite estimés.

À la lumière de ces constatations, pourquoi ne pas adopter une stratégie d’investissement guidé par le passif dans les régimes CD?

Pour ce faire, les employeurs et les fournisseurs de service ont à leur disposition une foule d’informations sur leurs participants, telles que l’âge prévu de la retraite, le salaire, les prestations accumulées d’un ancien régime à prestations déterminées (PD) ou encore le solde du compte. Une fois colligées, ces données pourraient servir à déterminer un certain ratio de provisionnement, et donc un niveau de risque approprié pour chacun des participants.

Par exemple, un employé qui a une certitude de revenu élevé pourrait réduire le niveau de risque de son portefeuille et mettre l’accent sur la protection du capital. Le même raisonnement s’appliquerait dans la situation inverse. Idéalement, ce processus serait totalement automatisé pour le participant, qui n’aurait plus à faire de choix de placement. Les projections de revenu de retraite présentées aux employés seraient ainsi plus précises et crédibles. « Pour aider les participants à mieux préparer leur retraite, il faut changer la vision que l’on a des objectifs des régimes CD », conclut David Charland.

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