Alors que la pandémie s’éternise et que l’inflation a atteint un niveau jamais vu en 30 ans, les épargnants canadiens s’inquiètent de plus en plus de leur avenir financier et de la viabilité de leur plan de retraite.

Près du tiers des Canadiens (32 %) sont davantage préoccupés qu’il y a un an par leur capacité à épargner pour la retraite, selon un sondage de Gestion mondiale d’actifs Scotia. Ils sont encore plus nombreux (45 %) à affirmer que la COVID-19 a eu une incidence négative sur leurs plans de retraite.

Plus généralement, 75 % des répondants se disent préoccupés par leur situation financière à l’heure actuelle.

Les Canadiens ont par ailleurs des perspectives très partagées en matière d’investissement. Si 48 % jugent qu’il s’agit d’un bon moment pour investir, 39 % ont un avis plutôt neutre sur la question, alors qu’un faible 5 % estiment que le moment est mal choisi. La moitié des répondants (49 %) ont une impression favorable par rapport à leurs placements, comparativement à 33 % qui ont plutôt une impression défavorable. Il s’agit néanmoins d’une amélioration par rapport à l’année passée, alors que seulement 41 % des répondants avaient une impression favorable.

Malgré les préoccupations à court terme occasionnées par la pandémie, beaucoup de Canadiens gardent le cap sur leurs objectifs d’épargne-retraite. Ainsi, 48 % cotisent en priorité dans des placements à long terme, alors que 16 % privilégient le remboursement des dettes et 12 % la gestion des flux de trésorerie et les dépenses courantes.

Le sondage montre enfin que les épargnants qui ont consulté un conseiller financier au cours des six derniers mois ont davantage confiance en leurs placements.

L’inflation fait planer le doute

Pour la première en une décennie, l’inflation figure parmi les trois principaux soucis que les Canadiens éprouvent à l’égard de leur retraite, révèle un sondage de RBC. La hausse de la charge des dépenses fixes est un obstacle important à l’épargne pour 29 % des répondants, mais 40 % des 25-34 ans.

Une majorité (85 %) des jeunes de cette catégorie d’âge s’inquiètent principalement de leur capacité à atteindre l’équilibre entre l’épargne pour les projets à court terme et l’épargne visant les objectifs à long terme.

Les autres principales préoccupations financières des Canadiens sont le maintien du niveau de vie et la capacité d’épargner suffisamment. Les coûts de soins de santé et le fait de vivre plus longtemps que prévu sont également des soucis partagés par les répondants.

Sur une note plus positive, le sondage permet de constater un net regain d’intérêt pour le REER, après sept ans de tendance à la baisse. Plus de la moitié des Canadiens (53 %) indiquent maintenant détenir un REER, par rapport au creux historique de 46 % enregistré l’an passé.

Aussi, un plus grand nombre de Canadiens détiennent des fonds communs de placement (36 % contre 30 % l’an dernier), des actions (20 % contre 14 %) et des fonds négociés en bourse (11 % contre 7 %) dans leur REER. Près de la moitié des investisseurs (46 %) se disent d’ailleurs prêts à payer des frais si cela leur permet d’obtenir des rendements plus élevés, un avis légèrement plus répandu chez les jeunes épargnants.