Un programme d’épargne permettant de mutualiser le risque de longévité pourrait offrir davantage de sécurité aux Canadiens plus âgés, affirme un nouveau rapport de l’Institut C.D. Howe.
Plus de moitié des Canadiens âgés de 65 ans vivront au-delà de 85 ans, note Bonnie-Jeanne MacDonald, associée principale de recherche au National Institute on Ageing à l’Université Ryerson.
« Les Canadiens qui prennent leur retraite veulent se protéger pendant leurs dernières années de vie, dit-elle. Il nous faut dès maintenant des solutions novatrices qui ajoutent une valeur définitive sans augmenter le fardeau sur les fonds publics. »
Selon le rapport, les aînés canadiens n’aiment pas l’achat de rentes parce qu’ils préfèrent maintenir le contrôle sur leur épargne.
Alors qu’une assurance longévité pourrait remplacer les rentes comme source de revenus, le contexte fiscal canadien ne favorise pas des produits de gestion du risque de longévité de fournisseurs privés.
Bonnie-Jeanne MacDonald préconise donc un programme national et volontaire qui offre aux retraités canadiens la possibilité d’investir dans un fonds commun.
À leur gré, les Canadiens investiraient dans le programme LIFE (Living Income for the Elderly) à partir de 65 ans et recevraient des paiements mensuels à partir de 85 ans.
L’achat de la valeur accumulée ne serait pas permis. Les personnes qui vivent très longtemps bénéficieront aussi du fait que les investissements des personnes décédées seraient répartis également parmi les autres participants. Cette « prime de mortalité » permettrait des paiements ponctuels au fur et à mesure que les participants vieillissent. Ces montants correspondraient à la hausse probable des coûts de soins de santé, observe-t-on.
Pour ce qui est des investissements, on envisage une répartition plus agressive pendant la phase d’accumulation, suivi d’un portefeuille plus conservateur lors du décaissement. La gestion par une institution gouvernementale ferait en sorte que les participants n’aient pas de décisions à prendre sur le plan des placements.
« Le programme LIFE inciterait les Canadiens retraités à se préparer pour les âges plus avancés tout en leur permettant de maintenir le contrôle sur la majorité de leur épargne-retraite », dit Mme MacDonald.
Ce texte est l’adaptation d’un article publié par notre magazine sœur Benefits Canada.