Les femmes dans la cinquantaine vont vivre une crise de la retraite, faute d’épargne, s’inquiète un groupe de réflexion britannique.
Comme au Canada, les travailleurs britanniques sont de moins en moins nombreux à bénéficier d’un régime à prestations déterminées (PD). Or, la transition achevée vers les régimes à cotisations déterminées (CD) risque de créer une crise de la retraite à partir de 2035, essentiellement pour les femmes, prévient Catherine Foot, directrice de Phoenix Insights, un groupe de réflexion associé à la plus grande société d’épargne-retraite du Royaume-Uni, citée par Business Matters.
Les personnes dans la quarantaine et la cinquantaine n’épargnent pas suffisamment en vue de leur retraite, ce qui peut entraîner un choc désagréable lorsqu’elles atteignent l’âge de la retraite, montrent les recherches de Phoenix Insights. L’organisme estime que seul un épargnant sur sept met suffisamment d’argent de côté pour maintenir son niveau de vie à la retraite.
Or, arrivées dans la cinquantaine, les femmes sont de plus en plus sollicitées pour s’occuper des membres de leur famille. Elles disposent donc de moins en moins de possibilités d’épargner, alors que leur épargne-retraite est déjà insuffisante. Elles doivent donc s’attendre à reporter l’âge de leur départ à la retraite.
Et ce ne sont pas les pensions de retraite publiques qui vont leur permettre d’échapper au prolongement de leur vie professionnelle. L’âge de la pension d’État pour les femmes est passé de 60 à 66 ans au cours des 14 dernières années, et une nouvelle augmentation à 67 ans est prévue entre 2026 et 2028.
Afin d’ amortir le choc, le nouveau gouvernement travailliste préconise d’augmenter le taux minimal de cotisation de retraite, d’étendre l’inscription automatique aux travailleurs les plus vulnérables, et même d’augmenter le montant de chaque capital de retraite dans les régimes CD.