Une proportion non négligeable de participants partent de très loin en matière de compréhension de leur régime de retraite, permet de constater un récent sondage de la société britannique Hargreaves Lansdown.

Le tiers des épargnants interrogés (33 %) ont affirmé que les cotisations qu’ils versaient à leur régime de retraite n’étaient pas investies sur les marchés financiers, alors que c’était bel et bien le cas, rapporte Pensions Age. Un autre tiers ont indiqué ne pas le savoir, alors que seulement 35 % ont obtenu la bonne réponse en affirmant que l’actif de leur régime de retraite était effectivement investi dans divers produits financiers.

Et les résultats des participants ne s’améliorent pas avec l’âge, puisque 35 % des 25-34 ans savent que leur actif de retraite est investi sur les marchés boursiers, une proportion similaire aux 45-54 ans (33 %). Il existe toutefois un écart important entre le niveau de connaissances des hommes (44 %) et des femmes (25 %).

Ces résultats, qualifiés « d’alarmants », nuisent à la planification de la retraite des travailleurs, déplore Helen Morrissey, analyste à Hargreaves Lansdown. « Cela démontre une incompréhension fondamentale de ce qu’est un régime de retraite. Les résultats du sondage sont tout de même compréhensibles dans la mesure où nous parlons plus souvent d’épargne que d’investissement dans les régimes de retraite. Les gens sont donc amenés à penser que leurs cotisations sont déposées dans un genre de compte bancaire jusqu’à leur retraite. »

Or, le fait pour les participants de connaître les effets positifs des rendements boursiers sur l’accroissement de leur actif de retraite à long terme pourrait les inciter à cotiser davantage, croit-elle.

« En nous attaquant à cette profonde incompréhension de ce qu’est une pension, nous pourrions générer un puissant catalyseur d’engagement. »

Bien que ce sondage ait été mené au Royaume-Uni, rien n’indique que les participants de régimes de retraite canadiens auraient obtenu un meilleur résultat. Dans la dernière édition du test de connaissances sur le système de retraite de l’Institut sur la retraite et l’épargne de HEC Montréal, les participants ont obtenu une note globale de 37 %, et une note d’à peine 26 % pour la section portant sur les régimes d’employeurs.