Si certaines personnes ont une peur bleue de la mort, d’autres sont au contraire terrifiés à l’idée de mourir vieux et sans-le-sou.

Selon un sondage de BMO Gestion de patrimoine mené auprès de Canadiens de 55 ans et plus, 47 % des répondants ont peur de survivre à leur épargne, alors qu’une proportion encore plus grande (51 %) s’inquiète des problèmes de santé et des coûts associés à une vie plus longue. Une proportion non négligeable de retraités et de préretraités (40 %) craignent en outre de devenir un fardeau pour leur famille. La peur de ne plus rien avoir à laisser aux héritiers a également été mentionnée par 14 % des répondants.

La hausse de l’espérance de vie à la naissance, qui est à l’heure actuelle de 79 ans chez les hommes et de 83 ans chez les femmes, n’aurait toutefois pas pour effet d’allonger la retraite, révèle le rapport. En effet, les Canadiens sont de plus en plus nombreux à prolonger leurs années de travail, que ce soit dans le cadre d’un emploi salarié ou encore de travailleur autonome.

Les Canadiens les plus susceptibles de travailler au-delà de 65 ans sont ceux qui détiennent un baccalauréat ou un diplôme de niveau plus élevé et ceux qui ne bénéficient pas d’un régime de retraite offert par leur employeur. En plus des considérations financières, de nombreux travailleurs d’expérience cherchent un travail temporaire ou à la pige parce qu’ils ne sont pas prêts émotivement à prendre leur retraite.

Mésentente dans les couples

Le sondage révèle également que plus de la moitié (59 %) des conjoints ont des divergences d’opinion quant à leurs objectifs financiers individuels et communs pour l’avenir. Le montant à mettre de côté pour le futur et le moment où commencer à épargner sont les sujets qui entraînent le plus souvent des frictions au sein du couple (22 % des répondants), et les hommes sont plus susceptibles de signaler une différence d’appréciation avec leur conjointe que le contraire.

Les autres enjeux qui reviennent le plus souvent sont les objectifs de retraite (20 %), la façon de distribuer les actifs et les biens personnels après le décès (16 %), le montant de l’héritage que les conjoints souhaitent laisser à leurs proches (13 %), les dons aux organismes de charité (12 %) et les décisions concernant le transfert d’une entreprise familiale (6 %). Au total, moins de la moitié des répondants (41 %) déclarent qu’il n’y a pas de divergences d’opinions majeures sur les questions financières au sein de leur couple.

Un autre problème auquel font face de nombreux couples de retraités concerne l’importance du soutien financier qu’ils peuvent apporter à leurs enfants adultes. Cette préoccupation, qui a une incidence directe sur leur situation financière à la retraite, est fréquente au pays puisqu’un Canadien sur trois âgé de 55 ans et plus désire soutenir financièrement ses enfants de son vivant plutôt que leur laisser un héritage (33 %).

Suivent des préoccupations concernant le niveau de vie du conjoint survivant (28 %) et la possibilité de maximiser la valeur de la succession laissée aux héritiers (15 %). La gestion des finances personnelles du conjoint survivant et de la famille est pour sa part mentionnée par 9 % des personnes interrogées, tandis que la gestion des finances quotidiennes à la retraite préoccupe 7 % des répondants.