Bien que les enjeux financiers liés à la retraite soient une source majeure de préoccupation pour les Canadiens, moins de la moitié d’entre eux mettent de l’argent de côté en prévision de cette période de leur vie.

Selon le sondage annuel de RBC sur l’autonomie financière à la retraite, à peine 43 % des quelque 2000 Canadiens interrogés ont indiqué épargner en vue de la retraite (42 % au Québec). Une proportion à peine plus élevée de Canadiens (46 %) disent mettre de l’argent de côté « pour les temps difficiles ».

Pourtant, l’épargne en vue de la retraite et pour les temps difficiles constituent les deux principales priorités financières des répondants. La majorité d’entre eux (53 %) expliquent épargner « quand ils le peuvent » plutôt que « régulièrement » (47 % au Québec). Il s’agit de la proportion la plus élevée en cinq ans, signale RBC.

Les répondants les plus près de l’âge de la retraite, soit les baby-boomers de 55 ans et plus, sont logiquement les plus préoccupés par la perspective de ne pas être en mesure d’atteindre leurs objectifs d’épargne-retraite : cela est une source d’inquiétude pour 40 % d’entre eux. Les baby-boomers sont également inquiets de l’incidence potentielle de l’inflation (40 %) et des baisses des marchés (36 %) sur la valeur de leur épargne et de leurs placements. Malgré ces préoccupations, près de la moitié (46 %) des 55 ans et plus n’ont pas de plan financier pour les aider à épargner et à investir en vue de la retraite.

Par ailleurs, la tendance observée dans l’édition 2019 du sondage se confirme cette année : le CELI a remplacé le REER dans le cœur des Canadiens. Les répondants sont 60 % à détenir un CELI, mais seulement 49 % à détenir un REER. L’écart est un peu moins marqué au Québec, où 59 % des épargnants ont un CELI, et 53 % ont un REER.

Si les Canadiens ne pouvaient cotiser qu’à l’un des deux outils de placement, ils continueraient de privilégier le CELI dans une proportion de deux contre un (50 % par rapport à 25 %).