Le système de retraite dans son ensemble, et plus particulièrement les régimes de retraite d’employeurs, demeure un grand mystère pour la majorité des Canadiens, révèle une étude de l’Institut sur la retraite et l’épargne de HEC Montréal.

Invités à répondre à 29 questions de connaissances financières sur la retraite, les 3006 Canadiens de 35 à 54 ans participants ont obtenu une note de 38,2 %. Il s’agit d’une très légère amélioration par rapport à l’année dernière, où l’Indice IRE était plutôt de 36,5 %.

Le questionnaire a permis d’évaluer les connaissances des répondants dans cinq volets distincts : les concepts financiers généraux, le REER et le CELI, les régimes de retraite d’employeur, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, ainsi que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.

Selon les résultats de l’Indice IRE, ce sont les régimes d’employeurs qui causent le plus de maux de tête aux Canadiens. Ainsi, à peine le quart des participants ont réussi à identifier quel type de régime (prestations déterminées ou cotisation déterminée) offre une protection contre le risque de longévité, permet généralement de choisir combien cotiser, ou encore celui dont le niveau de revenu généré dépend des rendements obtenus sur les marchés financiers.

Avec une note globale de 31 %, les participants à l’étude ne possèdent guère plus de connaissances sur la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti. Les résultats sont un peu meilleurs concernant le Régime de rentes du Québec et le Régime de pensions du Canada (43 %) ainsi que le REER et le CELI (42 %).

Les questions portant sur des concepts financiers généraux, comme l’inflation et les intérêts composés, ont été mieux réussis (63 %).

Dans l’ensemble, l’étude révèle que les hommes ont un niveau de connaissances légèrement supérieur aux femmes concernant le système de revenu de retraite canadien. De la même façon, les participants qui ont un niveau de scolarité et un revenu plus élevé ont eu davantage de bonnes réponses que la moyenne. Les gens plus près de la retraite semblent aussi mieux renseignés que les individus plus jeunes.

Cela dit, le niveau de connaissances sur le système de retraite demeure faible chez l’ensemble des Canadiens. « Mal connaître le système peut être un désavantage, notamment pour ceux qui comptent sur l’épargne privée, mais également pour tous ceux qui pourraient croire à tort que le système public suffira à combler leurs besoins à la retraite », note l’étude.