Les contribuables canadiens ont versé plus d’argent que l’an dernier dans leur compte d’épargne libre d’impôt (CELI), mais celui-ci demeure encore mal connu du public, selon un sondage publié par BMO.

Ainsi, le montant de la cotisation annuelle moyenne atteint aujourd’hui 4 989 dollars, comparativement à 4 592 dollars l’an dernier à la même période, soit une augmentation de 8,6 %, tandis que le nombre de personnes qui versent le maximum est en hausse de 2 %, ce qui représente 17 % des cotisants d’un océan à l’autre.

Le sondage révèle aussi que les deux principales raisons pour lesquelles les Canadiens n’ont pas placé d’argent dans un CELI sont, dans l’ordre, qu’ils n’en avaient pas les moyens cette année et qu’ils avaient besoin de fonds pour payer autre chose.

Utilisé comme fonds d’urgence

Selon BMO, ces motifs coïncident avec la principale utilisation qui est faite du compte par tous les groupes d’âge, c’est-à-dire s’en servir comme fonds d’urgence. Toutefois, l’institution financière relève que les Y sont également portés à l’utiliser pour économiser en vue d’un achat important, alors que les 35-54 ans sont d’abord préoccupés par l’épargne-retraite.

« Le montant moyen des cotisations des Canadiens est en hausse constante, mais seul un petit nombre d’entre eux maximisent le plein potentiel de leur CELI. Comme l’an dernier, la plupart des répondants évoquent comme principal motif ne pas avoir assez d’argent pour investir davantage. Pourtant, il y a des solutions et d’autres options de cotisation qu’ils devraient connaître », explique dans un communiqué Ryan ffrench, directeur général, Placements à terme chez BMO.

Ce dernier fait observer qu’une bonne façon d’éviter de devoir choisir entre cotiser dans un placement et conserver des liquidités consiste à établir un régime de cotisations automatiques, comme pour d’autres comptes d’épargne. Et, plus important encore, « d’opter pour d’autres types de placements, comme des fonds d’investissement, des placements à terme et des fonds négociés en bourse, qui peuvent être intégrés à un CELI et qui offrent un meilleur rendement potentiel ».

Un produit encore mal connu

Le sondage montre par ailleurs que près des trois quarts des personnes interrogées (73 %) disent « connaître quelque peu » ce véhicule d‘épargne, ce qui représente un léger progrès par rapport à l’an dernier (70 %). Mais BMO ajoute que « certaines lacunes de connaissance demeurent ». Ainsi, le tiers (34 %) des répondants ignorent toujours qu’une cotisation excédentaire entraîne une pénalité fiscale, tandis que 42 % croient que la limite de cotisation est liée au revenu. De même, près de la moitié (45 %) des personnes interrogées ne connaissent pas ou sont incapables de nommer les placements admissibles au CELI.

Enfin, l’enquête d’opinion relève que si une large majorité (82 %) des sondés possèdent un CELI ou prévoient d’en ouvrir un, seuls un quart d’entre eux (25 %) savent que le montant de cotisation annuelle maximum est de 5 500 dollars. « Bien que les résultats soient encourageants d’une année à l’autre, ils démontrent que d’importantes lacunes de connaissances demeurent par rapport à ce compte et que les Canadiens pourraient utiliser cette précieuse option de placement plus efficacement », conclut Ryan ffrench.

Le sondage a été effectué en ligne par Pollara en décembre dernier auprès de 1 500 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Les données ont été pondérées en tenant compte des plus récentes statistiques de recensement afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et des régions. Dans ce cas, la marge d’erreur est de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.