La proportion de Canadiens inquiets de survivre à leur épargne atteint son plus haut depuis dix ans.
Depuis la crise financière de 2009, les Canadiens se montraient largement optimistes quant au fait de vivre plus longtemps que leurs actifs mis de côté pour financer leur retraite. Mais la pandémie de Covid-19 pourrait avoir engendré un pessimisme jamais observé depuis dix ans.
Désormais, plus d’un Canadien sur cinq (21 %) craint de survivre à son épargne, indique un sondage mené par RBC, soulignant que ce score surpasse toutes les observations menées depuis 2010, quand ce taux était de 16 %.
Au Québec, le pessimisme est encore plus répandu, puisque 27 % des Québécois vivent avec cette inquiétude que leur épargne soit tarie avant leur décès.
Les Canadiens qui sont les plus proches partir à la retraite ont revu leurs objectifs d’épargne, mais dans des directions opposées en fonction de l’importance de leurs actifs. Ceux qui détiennent plus de 100 000 $ en actifs investissables estiment qu’ils doivent épargner en moyenne un million de dollars, soit 50 000 $ de plus qu’en 2019. Les trois quarts d’entre eux évaluent leur déficit d’épargne à 300 000 $ en moyenne.
Quant à ceux qui détiennent moins de 100 000 $ en actifs investissables, c’est à la baisse qu’ils ont revu leur objectif d’épargne-retraite. Celui-ci s’établit en moyenne à 533 153 $, en diminution par rapport à 574 354 $ en 2019. Leur déficit d’épargne, qui se monte à 472 991 $, est toutefois beaucoup plus élevé que les autres Canadiens.
Pour parvenir à vivre un maximum de temps de leur épargne, les Canadiens envisagent différentes possibilités, dont le report de la date de leur départ à la retraite (18 %). Ce n’est toutefois le cas que de 9 % des Québécois.
Les autres possibilités sont de revoir le lieu de vie qu’ils avaient prévu pour passer leur retraite (22 %), mais aussi de travailler à l’examen de leur situation financière ( 17 %), voie à changer de carrière ou à se trouver un nouveau passe-temps durant leur retraite (16 %).
Face à cette inquiétude, la moitié des Canadiens (50 %) n’a toutefois pas établi de plan financier. Et parmi les Canadiens qui ont établi un tel plan, seule une minorité l’a élaboré avec un professionnel : 20 % des répondants disent avoir été aidé d’un conseiller ou d’un planificateur financier pour préparer leur plan.