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Les employeurs canadiens ont des difficultés à mobiliser leurs employés pour que ceux-ci utilisent plus efficacement les régimes de retraite.

Sept employeurs canadiens sur dix (70%) se disent préoccupés concernant leurs employés qui ne participent pas au régime de retraite ou qui ne l’utilisent pas efficacement, indique le Rapport du sondage 2020 d’Aon destiné aux employeurs et portant sur les régimes d’accumulation de capital. Cette enquête a été réalisée avant la pandémie de Covid-19.

La difficulté à mobiliser les employés contrecarre les objectifs des employeurs: 81% d’entre eux visent à apporter de la valeur aux employés, et 65% veulent permettre aux employés de bénéficier de meilleurs revenus à la retraite.

Pourtant, les employeurs canadiens cherchent à aider les employés à planifier une retraite confortable, souligne Aon. Ainsi, neuf employeurs sur dix ont mis en place des mesures pour favoriser un meilleur usage de leurs régimes à cotisations déterminées, comme améliorer le QI financier des employés, et accroître l’épargne globale pour permettre de constituer de meilleurs revenus à la retraite.

Certains de ces employeurs se montrent ouverts aux innovations, en offrant de la souplesse pour les modèles de retraite émergents, et en proposant de de meilleures options de revenu de retraite.

Une majorité d’employeurs (62%) fournit de la formation sur l’épargne-retraite, tandis que plus de quatre sur dix (42%) proposent de la formation sur de la planification financière.

Mais les employeurs ne se contentent pas de donner de l’information. Plus de 50% d’entre eux proposent des régimes comportant des modalités automatiques, comme l’adhésion automatique, pour encourager la participation des employés le plus tôt possible.

Une fois les employés devenus adhérents, la question de la façon d’investir se pose. Or, les employés peuvent rencontrer de l’incertitude à ce sujet. C’est pourquoi 68% des régimes d’accumulation de capital offrent des fonds à date cible comme option de placement par défaut.

Pour faciliter le retrait, les employeurs sont intéressés à utiliser un régime collectif externe de mise en commun pour le décumul post-retraite. 57% reconnaissent la portée de ces régimes et la diminution des coûts pour les employés. 40 % envisagent cette approche pour se libérer leur engagement financier et faciliter la délégation de la responsabilité administrative.

La délégation est aussi souhaitée par plusieurs employeurs quant à la gouvernance des régimes de retraite. 57 % des promoteurs délèguent au moins une partie de la responsabilité de la sélection et de la gestion des placements. 31 % retiennent les services d’un conseiller indépendant pour appuyer leur prise de décisions.

Malgré l’ensemble de ces mesures, 38% des employeurs s’inquiètent de voir des employés ne pas utiliser les ressources disponibles, et 20% sont préoccupés par les employés qui ne participent pas du tout au régime.