Les inégalités de revenu aux États-Unis, exacerbées par les injustices raciales, contribuent grandement à augmenter l’insécurité financière à la retraite d’une partie importante de la population, selon un rapport du U.S. National Institute on Retirement Security.

En 2019, les ménages blancs constitués de baby-boomers, de membres de la génération X ou de millénariaux possédaient plus de 75 % des actifs financiers de leur génération respective. La richesse était particulièrement concentrée parmi les 25 % de ménages blancs à valeur nette la plus élevée.

Le constat est frappant chez les baby-boomers, alors que 91 % des actifs financiers de cette génération étaient détenus par des Blancs, contre à peine 3 % par des Noirs et 2 % par des Hispaniques. Pour mettre les choses en perspectives, les Blancs représentent 60 % de la population américaine, les Noirs 13 % et les Hispaniques 18 %, selon les données du recensement de 2019.

Entre 2004 et 2019, la proportion de richesse détenue par les 5 % de baby-boomers blancs les plus riches est passée de 52 % à 58 % des actifs financiers totaux de leur génération.

« Cette inégalité criante est d’autant plus problématique que les États-Unis ont largement évolué vers un système de retraite construit autour de la propriété individuelle d’actifs financiers dans des comptes 401(k) ou des comptes de retraite individuels plutôt que des régimes à prestations déterminées, commente l’auteur du rapport, Tyler Bond. Peu d’actifs financiers pendant les années de travail se traduit par une insécurité à la retraite plus tard dans la vie. »

Des objectifs plus définis pour la retraite

Au Canada également les préoccupations liées à la retraite sont grandes chez les épargnants. Un sondage de BMO révèle cependant que 63 % des Canadiens se sont fixé des objectifs pour la retraite, comparativement à 58 % au trimestre précédent. Cet intérêt grandissant pour la planification de la retraite peut potentiellement s’expliquer par le fait que 42 % des Canadiens se sentent plus en sécurité financièrement aujourd’hui qu’il y a un an.

En revanche, avec l’assouplissement des restrictions sur les voyages et la réouverture de grands pans de l’économie au cours des derniers mois, plus de Canadiens déclarent avoir fait des dépenses excessives (49 % comparativement à 43 % au trimestre précédent). Les plus fortes hausses de dépenses sont observées chez les Canadiens âgés de 25 à 35 ans (de 52 % en avril à 63 %) et chez ceux âgés de 45 à 54 ans (de 41 % à 52 %). Plus d’un tiers des Canadiens qui ont noté des changements de comportement déclarent qu’ils dépensent de façon impulsive, qu’ils ont plus de dettes de consommation et qu’ils dépensent trop (38 %, une hausse par rapport au taux précédent de 34 %).

Les principaux obstacles cités par les répondants à l’amélioration de leurs finances sont les dettes de carte de crédit.