Les experts de l’industrie ont beau insister sur l’importance pour les employés de retarder le versement de la rente des régimes de retraite publiques pour se protéger contre le risque de longévité, le message n’a semble-t-il pas encore été assimilé par les Québécois.

Selon un sondage de Question Retraite, le tiers des travailleurs âgés de 45 à 64 ans envisagent de profiter des prestations du Régime de rentes du Québec (RRQ) avant 65 ans, même si cela implique des pénalités.

Ce résultat peut s’expliquer par le fait que 87 % des Québécois estiment que l’âge idéal pour prendre sa retraite se situe à 61 ans. La principale raison évoquée par les 1603 travailleurs interrogés dans la province est l’envie de profiter pleinement de la retraite et d’être en santé pour le faire.

Cela dit, un peu plus du tiers (35 %) des répondants ne croient pas pouvoir prendre leur retraite à leur âge idéal. Parmi eux, 56 % l’expliquent par un manque de moyens financiers.

La retraite n’est pas un rêve pour tous

Si pour la majorité des gens, la retraite est une période agréable de la vie, 17 % des Québécois la perçoivent de manière négative, y associant des mots comme difficile, inquiétante, incertaine et pauvreté.

Dans un registre plus positif, plus de la moitié (52 %) des travailleurs ont commencé à épargner pour la retraite à l’âge de 30 ans ou moins. En incluant ceux qui ont commencé à l’âge de 40 ans ou moins, la proportion augmente à 76 %.

« Nous ne le répèterons jamais assez, la retraite, ça se prépare et ça se planifie, tant financièrement que psychologiquement. Une bonne planification aura assurément un effet bénéfique et diminuera les appréhensions négatives, souligne Nathalie Bachand, planificatrice financière et présidente de Question Retraite. Les gens doivent bien comprendre que plus ils veulent prendre leur retraite tôt, plus ils devront compter sur leur épargne personnelle pour continuer à mener une vie stimulante. »