Si la pandémie a poussé certains Canadiens à prendre leur retraite plus tôt que prévu, d’autres ont au contraire l’intention de la repousser, selon un sondage de RBC Assurances.

Ainsi, 33 % des Canadiens qui ont récemment pris leur retraite ont déclaré l’avoir fait plus tôt que prévu, alors que 30 % des préretraités ont l’intention de changer la date de leur retraite en raison de la pandémie.

Parmi les Canadiens qui ont déjà pris leur retraite, plus du quart (28 %) dépensent plus que prévu, tandis que quatre retraités sur dix (41 %) ont eu des dépenses imprévues, notamment d’importants travaux de rénovation (16 %), des frais de soins de santé ou de transport (12 %) et une aide financière à la famille (12 %), qui sont aggravés par les hausses de taux et l’inflation.

La forte poussée inflationniste inquiète 78 % des Canadiens de 55 à 75 ans sondés. Le manque de revenu garanti préoccupe également près de la moitié (47 %) des répondants, qui sont par ailleurs 48 % à craindre d’épuiser leur épargne-retraite de leur vivant.

S’ajoutent des préoccupations non financières comme le fait de vivre plus longtemps que son conjoint, le sentiment de solitude et l’absence d’héritage à léguer.

Les rentes peu populaires

Malgré la forte préoccupation des Canadiens face au manque de revenu garanti à la retraite, très peu d’entre eux se tournent vers les rentes dans leurs stratégies de planification de la retraite. Ainsi, seulement 7 % des répondants détiennent des rentes, et 3 % des fonds distincts. Pour assurer leur subsistance à la retraite, les Canadiens comptent avant tout sur les CELI (54 %), les REER (53 %) ainsi que la Sécurité de la vieillesse, le Régime de rentes du Québec et le Régime de pensions du Canada (52 %).

Cela dit, 58 % des répondants ont pour priorité de revoir leur planification testamentaire et successorale.