On ne peut pas dire que la panique règne chez les préretraités canadiens lorsqu’ils envisagent les prochaines années de leur vie, mais il n’en demeure pas moins que la hausse du coût de la vie est une préoccupation majeure, selon un rapport de Fidelity Investments Canada.
Si près de trois préretraités et retraités canadiens sur quatre (73 %) se disent toujours satisfaits de leurs perspectives de retraite, l’optimisme général se détériore puisque cette proportion atteignait 80 % en 2018. La hausse du coût de la vie est l’obstacle le plus souvent cité par les répondants qui indiquent ne pas pouvoir prendre leur retraite.
En raison de l’inflation, 42 % des répondants affirment d’ailleurs qu’ils ont épargné moins que l’année dernière. Les personnes nées à l’extérieur du Canada ont, elles, davantage tendance à prioriser l’épargne destinée à subvenir aux besoins des membres de leur famille plutôt qu’à mettre de l’argent de côté en vue de leur retraite.
La volatilité des marchés préoccupe aussi les épargnants. Cela les pousse à prendre des décisions qui pourraient leur coûter cher à long terme. En effet, 50 % des quelque 1 920 préretraités et retraités canadiens sondés disent investir seulement dans des actifs sûrs, ce qui pourrait avoir comme conséquence inattendue de réduire leur revenu de retraite, prévient Fidelity. Cela représente une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à l’année dernière, signe du manque des confiance des épargnants envers les marchés financiers actuels.
Dans l’ensemble, les épargnants qui ont élaboré un plan financier se sentent beaucoup mieux préparés pour la retraite que les autres du point de vue financier (91 % contre 58 %), émotionnel (85 % contre 69 %), social (84 % contre 69 %) et physique (88 % contre 73 %). Pourtant seulement 28 % des répondants interrogés ont un plan financier.
« Pour les Canadiens qui mettent en œuvre un plan financier en prévision de la retraite, il y a lieu d’être optimiste, malgré les manchettes négatives omniprésentes. L’épicerie, l’électricité et les vêtements ne sont que quelques-uns des éléments du quotidien qui sont touchés par l’inflation et qui empêchent les Canadiens de prendre leur retraite au moment désiré », souligne Peter Bowen, vice-président, Recherche sur la retraite et la fiscalité de Fidelity.