Il existe une corrélation entre le niveau de stress et la décision de quitter la vie professionnelle.

Ce constat est le résultat d’une étude de chercheurs de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’UQAM. Dans un échantillon où la probabilité de chaque personne de prendre sa retraite était de 24,6 %, un niveau de stress élevé porte cette probabilité à 40 %, rapporte Francis Vailles dans sa chronique pour La Presse.

L’influence du stress est bien plus élevé chez certaines catégories de travailleurs. Alors que l’écart est de 15,4 points dans l’échantillon, il s’élève à 38 points chez les hommes, et 30 points chez les cols bleus. Dans ces deux catégories, l’effet du stress est donc bien plus important que dans la population en général.

À l’inverse, les femmes et les cols blancs voient leur décision de départ à la retraite être faiblement corrélée avec leur niveau de stress en emploi. Ces deux catégories de travailleurs ont une probabilité augmentée de six points de quitter leur vie professionnelle si ils vivent un niveau élevé de stress dans leur travail.

Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, les employeurs pourraient donc avoir intérêt à limiter le niveau de stress. Cela pourrait leur permettre de maintenir en emploi quelques temps leurs travailleurs les plus âgés. Cet enjeu est particulièrement marquant au Québec, où le taux d’emploi des 60 à 64 ans demeure nettement inférieur à celui constaté en Ontario et en Alberta, précise le chroniqueur.

Enfin, une fois à la retraite, les anciens travailleurs voient leur niveau de stress se réduire considérablement, quelle que soit la catégorie de population observée.