Le plus grand fonds de pension européen s’apprête à se défaire de 17,4 milliards de dollars d’investissements dans les combustibles fossiles.
Le fonds de pension néerlandais ABP désinvestira 15 milliards d’euros placés dans le secteur des combustibles fossiles d’ici 2023.
Ce retrait, équivalent à 17,4 milliards de dollars, ne nuira pas à l’atteinte de ses objectifs de rendement à long terme, affirme le fonds de pension.
Cette annonce révèle la rapidité avec laquelle les grands investisseurs tournent le dos au pétrole, au gaz et au charbon, analyse le Financial Post.
Rien qu’en 2021, plusieurs autres grands investisseurs ont décidé de retirer leurs placements dans les combustibles fossiles. La Ford Foundation, dotée d’un budget de 16 milliards de dollars, l’une des plus grandes fondations familiales privées au monde, a annoncé l’arrêt de ses investissements dans ce secteur. L’université Harvard a fait de même à propos de sa dotation de 42 milliards de dollars US. Le Maine est le premier État américain à ordonner à son fonds de pension public de vendre ses avoirs en combustibles fossiles. Il rejoint la ville de New York, qui va se défaire de quatre milliards de dollars d’investissements dans ce secteur. La Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé sa nouvelle stratégie visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre provenant de ses investissements.
Ces décisions renforceront-elles réellement la lutte aux changements climatiques? Les premiers grands acteurs à avoir désinvesti font état de résultats financiers positifs. De plus en plus d’institutions invoquent la réalité financière selon laquelle le changement climatique rendra les combustibles fossiles obsolètes et l’avenir des énergies renouvelables inévitable, selon un rapport de Divestinvest, un réseau mondial d’investisseurs qui s’engagent à éviter les placements dans les combustibles fossiles.