Les femmes détiennent des montants bien plus faibles que les hommes dans les régimes de retraite britanniques.

À la retraite, les femmes britanniques disposent de 25 à 45 % de moins que les hommes, indique une analyse du cabinet Barnett Waddingham, qui a scruté les données de 35 000 membres de régimes de retraite à cotisations déterminées.

La raison de cet écart se trouve dans l’écart de cotisations entre les deux sexes, pointe YahooUK.

À partir de l’âge de 32 ans, cet écart s’agrandit de façon manifeste. Les hommes cotisent alors chaque année 2 600 $ de plus que les femmes dans leur fonds de pension.

Pourtant, les cotisations sont calculées sur le même pourcentage du salaire. Si les femmes disposent de moins de capitaux dans leur régime, c’est qu’il y a un écart de rémunération entre les deux sexes.

Mais d’autres facteurs expliquent comment les femmes sont désavantagées. Les interruptions de carrière, plus fréquentes chez les femmes, pénalisent ces dernières. En s’interrompant deux ans en début de carrière, une femme devrait cotiser 1% de son salaire en plus pour rattraper ses cotisations, comparativement à une femme de son âge dans la même situation professionnelle.

Ces inégalités sont dues au concept même du système britannique de retraite, pointe le cabinet Barnett Waddingham. Ce système a été établi il y a 30 ans, alors que les femmes n’étaient pas en emploi, contrairement aux hommes qui, eux, travaillaient de longues années pour le même employeur.

Le système britannique de retraite ne s’est pas adapté à l’évolution du mode de vie. Il demeure bâti pour les hommes qui travaillent dans un emploi stable.

L’adaptation du système de retraite nécessiterait de relever les taux de cotisation, de combler le manque à gagner après des interruptions de carrière, de cibler l’éducation financière, de réduire l’écart de rémunération entre les sexes, et d’encourager le rehaussement des cotisations quand cela est viable.