Les actifs gérés par les 500 plus importants gestionnaires au niveau mondial ont baissé en 2015 pour la première fois depuis 2011, selon une recherche réalisée par Willis Towers Watson et le journal américain Pensions & Investments.

Il s’agit là d’une réduction de 1,7 % à 76,7 billions de dollars américains à la fin de 2015. Les gestionnaires nord-américains ont affiché une baisse de 1,1 %, soit à 44 billions de dollars.

« La réduction mondiale des actifs souligne les effets d’un paysage d’investissement difficile et des fluctuations des devises sur les gestionnaires, et ce partout au monde », affirme Luba Nikulina, chef mondiale des recherches de gestionnaire chez Willis Towers Watson. « En 2014, la recherche a témoigné d’un ralentissement important de la croissance, mais les actifs gérés par les 500 plus importants gestionnaires ont toutefois réussi à croître d’un peu plus de 2 %. »

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En même temps que le ralentissement économique, les propriétaires d’actifs repensent leurs affaires – les plus grands à gérer des actifs à l’interne et les petits et moyens à consolider – ce qui a une incidence sur les flux de capitaux. « Cette tendance continuera à mettre de la pression sur les revenus et les gestionnaires devront s’adapter davantage à cet environnement exigeant et en constante évolution », ajoute Mme Nikulina.

Selon la recherche, les actions et obligations traditionnelles constituent toujours la majorité des actifs, mais ont affiché une baisse de 7,1 % en 2015. La seule catégorie ayant enregistré des gains importants est celle des actifs alternatifs, soit de 25,1 %.

Cette réalité ne surprendra pas outre mesure les investisseurs institutionnels canadiens, observe Brad Hough, consultant en investissements chez Willis Towers Watson. « Afin d’accéder à des catégories alternatives, de nombreux investisseurs institutionnels visent à améliorer la gouvernance ou à ajouter des capacités de placement, soit par l’ajout de ressources internes soit en faisant appel à des service des sous-traitance », ajoute-t-il.

Ce texte est adapté d’un article publié par notre magazine sœur Benefits Canada.

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