Un projet de loi britannique prévoit que le régulateur pourrait imposer à des régimes de retraite à cotisations déterminées d’investir dans l’économie nationale.

Le gouvernement britannique entend pousser les régimes de retraite à cotisations déterminées (CD), de gré ou de force.

Désireux de favoriser les investissements dans son économie, le gouvernement de Keir Starmer a présenté un projet de loi pour encadrer ce qui s’apparente à une marche forcée, rapporte le Financial Times.

Les régimes CD multi-employeurs devraient détenir un montant minimum d’actifs locaux d’ici 2030. L’échéance serait reportée à 2035 si un régime de retraite est capable de démontrer qu’il est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif à cet horizon-là.

Le gouvernement britannique prévoit de donner aux régulateurs le droit d’approuver ou de rejeter un fournisseur de régimes de retraite, s’il respecte ou non cet objectif.

Les régulateurs auraient même la possibilité de fixer des exigences d’allocation d’actifs, en dirigeant les investissements des régimes vers le capital-investissement, la dette privée, le capital-risque ou la pleine propriété. Les régimes devraient donc investir d’eux-mêmes… sinon ils seront forcés de le faire par les régulateurs.

Il y a quelques semaines, le gouvernement britannique a passé un accord avec 17 fournisseurs de régimes de retraite pour qu’ils investissent 10% de leurs portefeuilles sur les marchés privés, dont la moitié dans des actifs britanniques. L’objectif du gouvernement est de diriger 50 milliards de livres sterling, soit plus de 92 milliards de dollars, en investissements dans les entreprises et les infrastructures du pays.