Même s’ils estiment avoir plutôt bien traversé la crise économique, les Canadiens seraient en moyenne moins bien préparés à la retraite que les épargnants ailleurs dans le monde, révèle la plus récente étude L‘avenir de la retraite de la Banque HSBC.

En effet, seulement 18 % des Canadiens interrogés pensent que le ralentissement économique a nui à leur capacité d’épargner en vue de la retraite. Ce pourcentage, le plus bas parmi les 15 pays couverts par l’étude, se situe bien en dessous de la moyenne mondiale de 26 %.

« Selon l’étude mondiale, les Canadiens ressentent peut-être moins l’effet du ralentissement économique sur leur épargne-retraite simplement parce qu’il a été supplanté par les préoccupations causées par l’accroissement de l’endettement et la hausse du coût de la vie », explique Betty Miao, vice-présidente à la direction et responsable en chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine à la Banque HSBC Canada.

Les épargnants canadiens semblent cependant moins bien préparés aux réalités de la retraite que leurs pairs ailleurs dans le monde. Près de 40 % d’entre eux ne sont pas certains de pouvoir profiter d’une retraite confortable, une proportion supérieure à la moyenne mondiale de 35 %.

En dépit des signes d’amélioration de l’économie mondiale en 2014, seulement 24 % des Canadiens interrogés ont été en mesure d’épargner davantage cette année pour leur retraite comparativement à l’année précédente, ce qui est bien en deçà de la moyenne mondiale de 40 %.

Dans la majorité des cas (52 %), c’est le remboursement des dettes, particulièrement des prêts hypothécaires, qui empêchent les Canadiens d’épargner suffisamment pour leurs vieux jours. Plus de 33 % des répondants canadiens ont aussi indiqué que leur capacité d’épargner a diminué par rapport à l’année précédente, soit 6 % de plus que la moyenne mondiale.

Les Canadiens ne suivent pas non plus la tendance mondiale sur la question de la constitution d’un revenu de retraite en plus des régimes de retraite privés et publics. Parmi les Canadiens interrogés, 39 % prévoient financer en partie leur retraite par des placements immobiliers comparativement à 65 % dans le reste du monde.

C’est en Asie que le financement de la retraite emprunte des voies moins traditionnelles; par exemple, 73 % des Malaisiens sondés possèdent déjà ou prévoient acquérir des bijoux, des diamants ou de l’or, tandis que les Indonésiens (35 %) et les Indiens (28 %), préfèrent les voitures de collection. Les Canadiens sont parmi les moins enclins à opter pour ces articles de luxe.

Plus de 16 000 personnes, dont 1 000 Canadiens, ont été interrogées dans le cadre de cette étude.

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