L’Alliance sociale a indiqué son désir que le gouvernement du Québec accorde la priorité à la retraite, au moment de la reprise des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale.

Les dernières élections provinciales, lesquelles ont donné le pouvoir au gouvernement minoritaire de Pauline Marois, ont eu pour effet de mettre en veilleuse le projet de régime volontaire d’épargne-retraite lancé par les libéraux.

Dans le contexte de la reprise des travaux parlementaires cette semaine, l’Alliance sociale appelle le gouvernement à faire de la retraite une de ses priorités.

L’organisation a souligné que près de 40 % de la population active du Québec n’a aucune épargne en vue de la retraite et que 44 % des retraités québécois de 65 ans ou plus reçoivent le Supplément de revenu garanti.

D’ailleurs, plus de 60 % de la population active ne participe pas aux régimes complémentaires de retraite.

« Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et la conclusion est claire : la couverture des travailleurs et des travailleuses à la retraite est insuffisante pour au moins, sinon plus de la moitié des Québécois et des Québécoises », indique l’Alliance sociale.

« Il est temps de s’en occuper, d’autant plus que le régime volontaire de retraite contenu dans le dernier budget libéral, qui ne comporte aucune obligation pour les employeurs d’y cotiser, constitue un leurre qui ne permettra pas aux travailleuses et aux travailleurs d’accéder à un revenu décent à la retraite. »

L’Alliance sociale s’est montrée d’accord avec la proposition électorale de protéger les régimes de retraite en cas de vente, de restructuration ou de faillite d’une société.

Elle veut également que le gouvernement se penche sur l’éducation, le réengagement de l’État, le développement économique équitable et sur la tenue d’un débat sur la fiscalité.