Le Canada prend peu d’actions pour se préparer au vieillissement de la société par rapport à d’autres pays membres du G7, affirme l’Institut Fraser dans une nouvelle étude.

Le Canada serait le seul parmi les pays les plus riches au monde à ne pas s’être doté d’une stratégie pour augmenter l’âge d’admissibilité aux régimes de retraite gouvernementaux.

Rappelons que le gouvernement de Stephen Harper avait annoncé un plan pour le hausser de 65 à 67 ans à partir de 2029, mais que les Libéraux sont revenus sur cette politique dans leur premier budget.

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« Tout comme la population des autres pays riches, celle du Canada vieillit, note Jason Clemens, vice-président exécutif de l’Institut Fraser et co-auteur de l’étude. Mais, contrairement à ses pairs, le pays fait très peu pour se préparer au vieillissement de la société. »

En Irlande et au Royaume-Uni, l’âge d’admissibilité aux prestations des régimes publics passera à 68 ans, tandis que l’Allemagne, les États-Unis, la France et l’Italie l’augmenteront à 67 ans pendant les cinq à 12 prochaines années. Les Islandais devront attendre l’âge de 70 ans.

Cinq pays sont en train d’indexer l’âge d’admissibilité à l’espérance de vie, observe-t-on.

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Des 22 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 18 (82 %) augmentent l’âge d’admissibilité aux prestations des régimes de retraite publics. Seuls le Canada, le Luxembourg, la Norvège, la Suède et la Suisse n’ont pas de plan de hausse de l’âge.

« Augmenter l’âge d’admissibilité n’est qu’une seule parmi les options de réforme possibles pour mieux se préparer au vieillissement de la population canadienne, affirme M. Clemens. Malheureusement, le gouvernement fédéral n’offre que le statu quo. »

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