Plus de la moitié des employés affirment que le motif de leur plus récente absence du travail n’était pas la maladie.

C’est le cas pour 52 % des participants à une enquête de Morneau Shepell. En outre, 33 % des employeurs participants n’ont pas mentionné la maladie parmi les trois principaux motifs d’absence de leurs employés.

L’enquête indique aussi que 81 % des employeurs abordent le problème de l’absentéisme en prenant des mesures liées à la gestion du rendement (par exemple, l’envoi de lettres d’avertissement), et la majorité d’entre eux ont indiqué que les congés imprévus constituaient un problème sérieux ou extrêmement sérieux pour leur organisation.

« Les réponses des employés indiquent qu’il faudrait peut-être adopter une approche centrée davantage sur la recherche de solutions et essayer de comprendre la cause principale de l’absentéisme, plutôt que simplement mettre en place de nouveaux règlements », dit Paula Allen, vice-présidente, Recherche et Solutions intégratives chez Morneau Shepell.

Niveaux de stress élevé

Les participants qui ont affirmé s’être absentés pour des raisons non médicales avaient davantage tendance à signaler un niveau de stress au travail plus élevé.

« Il est évident que le problème d’absence au travail est lié au travail. Malgré cela, la plupart des organisations exigent un billet du médecin pour justifier une absence et n’offrent que peu ou pas du tout de soutien aux employés, ajoute Mme Allen. Cela ne règle pas le problème et peut même en créer d’autres. »

Inutilité des billets des médecins

Les médecins ayant participé à l’enquête sont d’avis que les billets ne sont pas vraiment utiles. Seulement 5 % ont indiqué qu’un billet du médecin pouvait contribuer à réduire les absences inutiles.

Au sujet de la gestion des absences prolongées, l’enquête de Morneau Shepell révèle qu’environ la moitié des médecins ne sont pas à l’aise de faire des commentaires sur les répercussions des problèmes de santé sur le rendement au travail, mais environ trois médecins sur quatre croient que les employeurs doivent s’efforcer de mieux comprendre ce problème et offrir des accommodements aux employés souffrant de maladies graves ou chroniques.

« Cela indique clairement les besoins d’une expertise en ce qui a trait aux mesures d’accommodement au travail pour les problèmes de santé des employés, souligne Mme Allen. Dans l’ensemble, cette enquête envoie un message clair aux employeurs, leur conseillant de repenser les pratiques actuelles en matière de gestion des absences et de l’invalidité, et de miser davantage sur la résolution de problème et la planification d’accommodements que sur les médecins de famille. »

Ces conclusions se dégagent d’une récente enquête réalisée par Morneau Shepell auprès d’employés, d’employeurs et de médecins partout au Canada.

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