Des mouvements de travailleurs réclament davantage d’actions de la part de leurs employeurs contre ls changements climatiques.
C’est le licenciement de deux employées au siège d’Amazon en avril 2020 qui aurait lancé le mouvement. La direction invoquait des violations persistantes des politiques internes, alors que Emily Cunningham et Maren Costa, les deux travailleuses licenciées, affirmaient que ce sont leurs dénonciations de l’inactivité de l’entreprise en matière climatique qui ont été punies.
Les deux employées avaient créé l’Amazon Employees for Climate Justice (AECJ), une association qui avait demandé des changements lors de l’assemblée générale d’Amazon, rappelle Reuters. La résolution avait recueilli 30 % des votes des actionnaires.
L’AECJ a ensuite poussé à des actions de grève pour le climat… qui ont conduit à ce qu’Amazon s’engage à devenir une entreprise à zéro émission nette de carbone en 2040. L’AECJ tente d’étendre son influence à d’autres grandes entreprises technologiques, tout en sachant pertinemment que son existence n’est toujours pas acceptée par Amazon elle-même.
Les employés d’Uber ont suivi le même chemin en dénonçant le manque d’action de l’entreprise en faveur du climat. Un mois plus tard, Uber annonçait ses objectifs climatiques.
Cette pression venue de l’interne vient bousculer les positions de plusieurs associations professionnelles d’entreprises américaines, opposées à l’adoption de politiques climatiques.
Dans d’autres pays, des mouvements similaires de travailleurs commencent à éclore. Mais les employés restent souvent timides, de peur de déplaire à la direction. Pourtant, de plus en plus de directions cherchent à atteindre des objectifs climatiques ambitieux. Il reste aux deux parties à trouver le moyen de mieux travailler ensemble : de quoi transformer l’engagement des travailleurs en moteur de changement pour les organisations.