Des régimes de retraite de New York et du Danemark accusent publiquement le manufacturier automobile Toyota de freiner la transition énergétique. 

Il est de plus en plus fréquent que des caisses de retraite critiquent de manière ouverte les agissements de grandes sociétés qui tentent de ralentir la lutte contre les changements climatiques.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les activités de lobbying de Toyota ne sont pas alignées sur ses objectifs climatiques et sa stratégie en matière de véhicules électriques », écrit Brad Lander, le contrôleur de New York, qui est le fiduciaire des systèmes de retraite de la ville de New York, dans une déclaration envoyée par courriel avant l’assemblée annuelle des actionnaires du constructeur, citée par PI Online. M.Lander supervise la gestion de 265,9 milliards de dollars US en actifs.

Brad Lander pointe le risque important que Toyota fait ainsi peser sur sa réputation, et sur sa position concurrentielle vis-à-vis de ses concurrents davantage engagés dans la transition énergétique.

Ces critiques sont partagées par AkademikerPension, un régimes de retraite danois qui gère 19 milliards de dollars US. Celui-ci a vertement répondu à Toyota, qui a assuré en assemblée générale qu’elle suivait les choix des consommateurs. La firme japonaise esquive le débat sur son lobbying opposé à la transition énergétique, fustige le fonds de pension.

En 2021, AkademikerPension avait préparé une proposition d’actionnaire… finalement retirée après que Toyota a garanti qu’elle réviserait ses pratiques de lobbying concernant la question climatique. Un an plus tard, le fonds de pension a déposé une nouvelle proposition d’actionnaires, que Toyota a refusé au motif qu’elle avait été déposée trop tard.