Changement climatique
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Le gendarme américain des marchés financiers souhaite que les entreprises inscrites en bourse dévoilent en détail les risques climatiques auxquels elles sont exposées.

La Securities and Exchange Commission (SEC) a mis plus d’un an pour préparer son projet de règlementation de divulgation des risques climatiques, mais cette proposition ne laisse pas indifférent les acteurs des marchés financiers.

Ce projet obligerait les sociétés publiques à divulguer une multitude d’informations reliées au climat dans leurs déclarations et leurs rapports périodiques, relève PI Online.

Les sociétés inscrites en bourse devraient ainsi déclarer comment le conseil d’administration et la direction exercent la surveillance et la gouvernance des risques liés au climat. Elles devraient également indiquer comment ces risques ont eu ou pourraient avoir un impact important sur ses activités, sur ses états financiers, sur sa stratégie, sur son modèle économique et sur ses perspectives. La société déclarante devrait décrire son plan de transition si elle en a un. 

Le projet de la SEC exigerait que les entreprises publiques divulguent leurs émissions de gaz à effet de serre, directement émises, ainsi que leurs émissions indirectes, générées par leur chaine d’approvisionnement. Les grandes entreprises devraient obtenir un rapport produit par un prestataire indépendant, chargé de vérifier la divulgation des émissions directes de gaz à effet de serre.

Tous ces éléments doivent permettre aux investisseurs de pouvoir prendre des décisions éclairées quant à leur exposition à des sociétés inscrites, en toute connaissance des risques liés au climat et de la gestion de ces risques.

Plusieurs investisseurs institutionnels ont déjà fait part de leur soutien au projet de la SEC. Le contrôleur de l’État de New York, qui gère le fonds de retraite de l’État de New York, et le Council of Institutional Investors, dont les membres détiennent 4 000 milliards de dollars en actifs, défendent le projet de la SEC, car il permettra aux investisseurs de mieux évaluer et traiter les risques liés au climat, affirment-ils.