Alors qu’il donne déjà des maux de tête aux gouvernements des pays industrialisés, le phénomène de vieillissement de la population est en train de frapper de plein fouet le pays le plus populeux de la planète.

Le régime de retraite public qui couvre les employés en zones urbaines de la Chine sera à sec en 2035, selon un rapport du think tank Chinese Adademy of Social Sciences. L’actif du régime atteindra son sommet en 2027, à 1,04 billions de dollars américains (environ 1,39 billions de dollars canadiens) avant de commencer à décliner jusqu’à atteindre zéro en 2035, rapporte Bloomberg.

Le régime couvrait 403 millions de personnes en 2017, dont 110 millions de retraités, ce qui en fait le plus important de Chine. Les employeurs ont l’obligation de cotiser à hauteur de 20 % du salaire de leurs employés, alors que les travailleurs doivent verser une cotisation de 8 %. Les gouvernements locaux permettent toutefois à certaines petites entreprises de cotiser moins afin de conserver un taux d’emploi élevé.

Le régime bénéficie aussi de subventions accordées par le gouvernement chinois. Sans cet apport de capitaux, les sorties de fonds surpasseraient les entrées dès cette année, plutôt que seulement en 2028, selon le rapport.

À la fin de 2018, le nombre de citoyens chinois âgés de plus de 60 ans a atteint 249 millions, soit 18 % de la population du pays. Malgré la fin de la politique de l’enfant unique en 2014, qui permet au couple d’avoir un second enfant, le nombre de naissances en Chine continue de chuter.

« Le système de retraite de base est confronté à des problèmes d’insoutenabilité financière à moyen et à long terme, indique le rapport. Le problème deviendra encore plus important à mesure que le gouvernement cherchera à alléger le fardeau des cotisations de retraite des entreprises dans un contexte de croissance économique plus lente. »