La situation financière des régimes de retraite à prestations déterminées s’est améliorée au mois d’avril, en termes de solvabilité comme en termes comptables, selon le dernier rapport de Telus Santé.
Les régimes de retraite ont connu un bon mois d’avril, qui a vu leur santé financière s’améliorer du point de vue de la solvabilité et de la comptabilité.
L’indice de solvabilité mesuré par Telus Santé a atteint 106,4 au 30 avril, soit 0,4 point de plus que le mois précédent. L’amélioration est continue depuis le 1er janvier, soit la date à laquelle l’indice a été établi à 100,0.
Quant à l’indice comptable, il est aussi en hausse continue depuis le 1er janvier – lorsqu’il était à la base 100 -, atteignant (108,0) au 30 avril, comparativement à 106,3 au 31 mars.
Le mois d’avril a été marqué par deux tendances contradictoires. Le S&P/TSX a établi un rendement de -1,8 % au mois d’avril. L’indice des marchés boursiers mondiaux pour les pays développés et émergents (MSCI ACWI) a affiché le même niveau de rendement, à -1,8 % en dollars canadiens.
Cependant, les rendements des obligation du gouvernement du Canada ont connu une augmentation au cours du même mois. Le rendement des obligations à long terme a augmenté de 0,34 %, « ce qui constitue un changement très significatif sur une période d’un mois », souligne le rapport.
Avril a aussi été marqué par un mouvement des taux d’intérêt à long terme qui s’est situé à l’opposé des attentes. « En avril, nous avons observé d’importantes augmentations des taux d’intérêt à long terme, alors que le consensus du marché se dirigeait vers un retardement de la baisse des taux d’intérêt. Cette tendance a entraîné des réductions des passifs des régimes au cours du mois », explique Andrea Knoll, associée au sein de l’équipe de consultation de Telus Santé, par communiqué.
Toutefois, un risque pèse sur les passifs des régimes de retraite, puisqu’un nouveau document de recherche de l’Institut canadien des actuaires (ICA) propose un ajustement aux hypothèses de mortalité, en suggérant une augmentation de l’espérance de vie. L’impact d’une possible mise en oeuvre de changements serait différent selon la démographie des régimes de retraite, précise le rapport. « Cependant, si elle était adoptée par les régimes de retraite canadiens, elle entraînerait une augmentation substantielle des passifs agrégés sur la base de continuité au Canada, s’élevant à plusieurs dizaines de milliards de dollars. »