Changement climatique
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Les caisses de retraite n’auront pas le choix de se diriger vers la carboneutralité, soit par choix, soit parce que les réglementations se renforceront.

L’objectif de décarbonisation des investissements est déjà une réalité pour une partie des caisses de retraite canadiennes.

Un investisseur institutionnel canadien sur trois (32 %) a déjà pris des engagements en ce sens, selon une étude de Millani datant du mois de juin.

Les autres ont le choix de se fixer eux-mêmes de tels objectifs, ou d’attendre qu’une réglementation vienne les contraindre, prévient André Choquet, président et chef de l’exploitation de Millani dans un article publié sur le site l’Association canadienne des administrateurs de régime de retraite (ACARR).

Or, les fiduciaire proactifs disposeront d’une marge de manœuvre bien plus importante que ceux qui devront réagir à un renforcement de la réglementation. Les premiers peuvent « dès maintenant, mettre en place un cadre ESG, de manière à atténuer de manière proactive les risques et à saisir les opportunités lié à l’ESG et aux changements climatiques », pointe André Choquet. « Les fiduciaires qui choisissent cette dernière option seront mieux équipés pour répondre aux nouvelles réglementations lorsqu’elles se présenteront. »

Pour cela, ces fiduciaires devront élaborer un cadre de gouvernance, une politique d’investissement responsable et un plan de mise en œuvre, une évaluation des gestionnaires d’investissement externes, ainsi qu’une politique de divulgation. Une fois ce cadre établi, ils pourront fixer des objectifs de carboneutralité adéquats.

Les fiduciaires qui attendront la mise en place d’une réglementation avant de réagir ne doivent guère se faire d’illusions, poursuit André Choquet. Après le Royaume-Uni, l’Australie, les États-Unis et le Canada s’apprêtent à adopter des réglementations visant à ce que les administrateurs de régimes de retraite prennent des mesures d’alignement des actifs du régime sur l’objectif de lutte contre le changement climatique, visant à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 °C. Ces fiduciaires disposeront d’un temps plus limité pour mener le travail de mise en conformité avec ces futures réglementations.